Le fleuron de l’industrie allemande continue de faire la Une des journaux, entre la fermeture de son usine d’assemblage de véhicules électriques à Bruxelles, le recul de ses ventes en Chine et l’annonce d’un plan d’économies sans précédent, prévoyant la suppression de 35.000 emplois en Allemagne.
Dégringolade des ventes en Chine
Si le leader européen a stabilisé ses ventes en Amérique du Nord et en Europe, cela est loin de compenser son déclin en Chine. Le difficile virage vers l’électrique, l’incohérence des politiques bruxelloises et l’exigence de rendement des actionnaires auront eu raison de ses parts de marché dans l’Empire du milieu. Volkswagen y écoule toujours une voiture sur trois mais voit ses ventes baisser de près de 10 %.
La situation ne devrait pas s’améliorer tant la concurrence des groupes chinois est exigeante, avec des prix tirés par le bas et une avance technologique désormais certaine dans le segment des voitures électriques. Le groupe garde néanmoins une marge opérationnelle à 5,9 % contre 7 % en 2023, ce qui reste au-delà des estimations du marché.
Délocalisation au Mexique et nouveaux modèles
Thomas Schäfer, patron de la marque phare du groupe annonçait lundi que sa voiture électrique d’entrée de gamme promise autour de 20.000 euros pour 2027 sera construite au Portugal, dans l’usine de Palmela. Le site emploie déjà 5 000 personnes pour la production de SUV. Le groupe conçoit bien volontiers ce nouveau modèle comme une « nouvelle voiture du peuple » qui lui permettrait de redorer son blason et de revenir dans la course à l’électrique sur le vieux continent.
Mais il devra faire face à l’arrivée de la Twingo électrique et d’une nouvelle Dacia, toutes deux promises à moins de 20.000 euros pour 2026 ; sans parler de la T03 de Leapmotor déjà sur le marché en collaboration avec Stellantis. Cela arrive quelques semaines après l’annonce de la délocalisation de la production de son modèle iconique Golf au Mexique.