Si ce n’est pas une surprise au vu des annonces de cet été, les dessous de cette « saignée » présentée en Comité d’entreprise fait l’effet d’une bombe outre-Rhin.
Fermetures et réduction des salaires
Le groupe indiquait le 2 septembre vouloir engager un « plan d’économie » après de mauvais résultats financiers et une difficile intégration sur le marché électrique. Il était alors question de la fermeture de deux sites, et de la rupture du programme de sécurité de l’emploi en place depuis 1994 qui empêchait toutes suppressions de postes jusqu’en 2029.
Le puissant syndicat IG Mettal promettait une levée de boucliers dans tout le pays. Mais ce n’était « rien » à côté des décisions prises ce 28 octobre. « Le directoire veut fermer au moins trois usines VW en Allemagne » a déclaré dans un communiqué la présidente du comité d’entreprise du groupe, Daniela Cavallo. Et d’ajouter qu’il a « également l’intention de réduire la taille de toutes les usines restantes dans le pays ». Pour les travailleurs qui garderaient leur poste, c’est une réduction de 10 % de leur salaire – accompagnée d’un gel durant deux ans – qui leur est promise.
Une nouvelle réunion entre la direction et les représentants des salariés doit se tenir ce mercredi 30 octobre. Si les projets du groupe se confirment, IG Mettal promet une réponse correspondant à l’attaque, et des mobilisations dès les prochains jours. Un « déplacement vers les portes de l’usine » de Zwickau, principal site de production de véhicules électriques du groupe, a été évoqué par le syndicat.
Tout un symbole pour le premier constructeur automobile européen.