Les alertes de ce type se multiplient depuis plusieurs années. La Fédération des industries des équipements pour véhicules (FIEV) évoquait déjà, en septembre dernier, la perte potentielle de « la moitié des emplois [dans la filière de la sous-traitance] sur les cinq années à venir ».
Une chute libre depuis 20 ans
Le contraste est saisissant. En 2004, plus de 3,6 millions de véhicules sortaient chaque année des usines françaises. En 2024, ce chiffre est tombé à seulement 1,3 million. La France, qui occupait alors le 4ᵉ rang mondial de la production automobile, est désormais reléguée à la 11ᵉ place.
Parmi les dix modèles les plus vendus en France, seuls deux sont encore fabriqués dans l’Hexagone : la Peugeot 3008 et la Toyota Yaris Cross. Le reste est produit à l’étranger. L’une des spécificités historiques du secteur français – la production en masse de petits modèles populaires – a été largement délocalisée, notamment en Espagne, au Maroc, en République tchèque ou encore en Roumanie.
Pire encore : les usines restantes…