Pour sa première présentation des résultats financiers, le nouveau patron affiche une perte nette de 2,3 milliards d’euros, contre un bénéfice de 5,6 milliards à la même période l’an passé. Il faut dire que Stellantis prend de plus en plus l’apparence d’un colosse aux pieds d’argile. C’est toute une stratégie qui est désormais remise en question — mais le changement de cap reste suspendu aux nombreuses incertitudes qui pèsent sur l’industrie automobile mondiale.
La guerre commerciale entame les parts de marché du groupe
Les droits de douane américains – bien que survenus tard dans le semestre – pèseraient à eux seuls pour plus de 300 millions d’euros dans cette chute. Un véritable camouflet pour un groupe qui avait fait le pari du Mexique et du Canada pour produire ses modèles à destination du marché nord-américain. Résultat : baisse de 23 % des livraisons en Amérique du Nord, –7 % en Europe, et –25 % des ventes au deuxième trimestre rien qu’aux États-Unis.
Le groupe aux 14 marques (Peugeot, Fiat, Alfa Romeo, Opel, Citroën, etc.) souffre d’un déséquilibre interne important. Dans le détail, Citroën, fleuron français, traverse une période historiquement difficile. En mars 2025,…