Alors qu’il était encore ce week-end aux 24 Heures du Mans pour soutenir Alpine, parlant hydrogène et avenir de l’auto, Luca de Meo préparait en coulisses sa sortie. Son départ sera effectif le 15 juillet. D’ici là, Renault reste sans successeur identifié. Le conseil d’administration, présidé par Jean-Dominique Senard, a activé le plan de succession. Mais en pleine relance industrielle et à l’heure des grands arbitrages sur l’électrification et la souveraineté industrielle, le timing interroge.
De l’automobile au sac à main
L’information, révélée par Le Figaro, précise que Luca de Meo rejoindra le groupe Kering, où il deviendrait directeur général. Le groupe de luxe, dirigé par François-Henri Pinault, compte en effet dissocier les fonctions de PDG. Cette annonce n’est pas confirmée officiellement par Kering, mais jugée « crédible » par plusieurs sources industrielles.
Âgé de 58 ans, polyglotte, stratège reconnu passé par Fiat, Audi, Volkswagen et Seat, Luca de Meo était arrivé chez Renault en pleine tourmente post-Ghosn. Ce transfert symbolique — de la bagnole au bagage de luxe — dit beaucoup de l’époque.