Le 30 mai 2023, tandis que l’ensemble des patrons de Stellantis, de la future gigafactory ACC, entourés de plusieurs ministres, annonçaient un avenir radieux pour l’automobile régionale et, surtout, la grande entreprise de fabrication de batteries électriques pour ce secteur, les salariés et les élus locaux défilaient dans le centre de Douvrin. Cet avenir, ils ne le voyait pas radieux, il ne le voyaient tout simplement pas. Deux ans plus tard, la réalité leur donne raison.
Sur l’ancien site de la Française de Mécanique (FM), fleuron des années 70 lorsque l’automobile venait prendre le relais des mines pour permettre à la région de rebondir industriellement, c’est l’entreprise Stellantis qui fabrique désormais des moteurs. Mais plus pour très longtemps. En 2024, la production a baissé de moitié en un an : 800 moteurs EB (3 cylindres pure tech) et 250 moteurs diesel.
Un mouvement qui se renforce
Ce n’est pas tout. « Il n’y a plus d’investissements, il n’y a plus de projets », constate Régis Scheenaerts, secrétaire du syndicat CGT de Stellantis Douvrin. Pour lui, on assiste à une « fermeture progressive de l’usine », mais la direction refuse de le reconnaître et « s’enfonce dans…