Dans les eaux troubles de la filière automobile, Valeo tire son épingle du jeu. Alors que ses principaux concurrents voient rouge, Valeo a généré deux fois plus de cash que l’année dernière, sur la même période. « Ce sont les salariés de l’ensemble du groupe qui ont contribué à ces bons résultats », nous dit immédiatement Denis Bréant. À 53 ans, le dirigeant syndical est en poste depuis 25 ans dans l’usine de Mondeville, près de Caen. Et malgré ces chiffres, il reste inquiet pour l’avenir du groupe dans le pays.
Des fermetures en chaîne malgré les profits
« Sur les 18 derniers mois, précise-t-il, il y a eu deux fermetures de sites. Celui de La Suze-sur-Sarthe (240 salariés) et de La Verrière, un centre de Recherche et Développement (500 salariés). » En fait, « Valeo se comporte un peu comme un rouleau compresseur », nous dit-il. En France, « c’est la logique du marche-ou-crève » pour les sites. Explications. Quand l’entreprise obtient de nouveaux marchés, ils ne sont que très peu distribués en France, alors que de nombreux sites souffrent d’un manque de volume et d’activité.
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