Depuis 1990, les prix des voitures neuves en France ont connu une augmentation spectaculaire, bien supérieure à l’inflation générale. Selon l’Insee et plusieurs enquêtes spécialisées, le prix d’une voiture neuve a été multiplié par 2 à 3 en moyenne, avec certains modèles atteignant un facteur de 4 à 5.
En quatre ans, le prix moyen d’une voiture neuve a grimpé de 6 800 €, atteignant 36 700 € en 2024. Soit une hausse de 24 %, deux fois plus rapide que l’inflation. Il faut aujourd’hui 14 mois de SMIC pour s’offrir une Renault Clio. En 2000, il en fallait moins de 10. Le marché est devenu inaccessible à la majorité, et ce ne sont pas les beaux discours sur la « mobilité propre » qui le rendront plus abordable.
Une flambée à plusieurs étages
L’électrification, les normes environnementales et les nouveaux équipements de sécurité ont certes un coût. Mais ces facteurs n’expliquent qu’une part de la hausse. Le reste vient de la stratégie même des constructeurs, qui ont abandonné les petits modèles au profit des SUV et des voitures mieux équipées – donc plus chères. La montée en gamme n’est pas une conséquence, c’est une volonté.
Dans le jargon, cela s’appelle le pricing…