Ajoutée aux réductions d’effectif chez Porsche, cette annonce porte à près 50 000 suppressions de postes dans l’ensemble du groupe Volkswagen.
Résultats financiers en baisse et stratégie floue
En 2019 déjà, la marque aux anneaux avait engagé un plan de licenciement de 9 500 emplois avant 2025 dans les usines d’Ingolstadt, là où se trouve le siège de la marque, et à Neckarsulm. Plus récemment, en février dernier, Audi a arrêté de produire dans son usine flambant neuve de Bruxelles ; plus de 3 000 emplois ont été supprimés.
Si le nouveau plan annoncé par le constructeur ne devrait concerner « que » les secteurs administratifs et du développement, les syndicats alertent outre-Rhin sur la viabilité des usines au vu des objectifs affichés. Les résultats financiers de la marque ont largement baissé sur l’année 2024 avec un chiffre d’affaires en recul de 7,6 % et un bénéfice d’exploitation qui chute de près de 38 % par rapport à 2023.
Les syndicats martèlent que la stratégie du constructeur est mortifère, tant elle est tournée vers la rentabilité financière ; des objectifs qui semblent à mille lieues de pouvoir répondre aux difficultés industrielles du continent. Le plan de la direction est assez explicite. La fermeture de l’usine de Bruxelles et les suppressions de postes en Allemagne devraient générer une économie annuelle estimée à un milliard d’euros à moyen terme. L’enjeu pour la marque est de « garantir des investissements futurs tout en protégeant la rentabilité », une stratégie parfaitement contradictoire qui ne peut se faire qu’au détriment des savoir-faire, des outils industriels existants et des travailleurs.
D’ici à la fin de l’année, Audi prévoit le lancement d’une vingtaine de nouveaux modèles, dont la moitié sur le segment électrique.