Les prévisions pour 2025 ne sont pas plus optimistes, avec la crainte d’une saignée industrielle plus forte encore. Quelques chiffres.
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L’électrique ne fait toujours pas d’émules
La transition vers l’électrique a largement ralenti. Après une forte croissance en 2023, les ventes de véhicules électriques ont reculé de 2,2 % en 2024, leur part de marché peinant à dépasser les 15 %. Si ce ralentissement ne parait pas gigantesque dans les chiffres, il reste alarmant au vu des objectifs fixés et des sommes d’ores et déjà investies ; parfois au détriment de la diversification des productions existantes.
Une baisse en partie justifiée par la réduction des bonus à l’achat et par une certaine saturation du marché des premiers adoptants ; ce qui rend le problème structurel.
Tesla maintient sa position de leader, bien que ses ventes soient en baisse. La Renault 5 électrique a fait une entrée remarquée, devenant le véhicule électrique le plus vendu en France en novembre et décembre. Mais au vu de son prix, avoisinant les 35 000€, le modèle n’aidera pas outre mesure à l’essor des modèles électriques.
L’arrivée prochaine des modèles chinois BYD et Leapmotor ainsi que la démocratisation des MG pourraient inverser un peu la vapeur.
Les constructeurs en difficulté
La France n’a pas vécu de crise similaire à l’Allemagne dans l’industrie automobile. Mais les résultats ne sont pas pour autant réjouissants.
Renault a su limiter les dégâts avec 277 297 véhicules vendus. La Clio conserve sa suprématie en tant que modèle le plus vendu en France avec 91 435 modèles écoulés sur l’année.
S’y ajoute la Dacia Sandero III, qui arrive en 3ᵉ position avec 4,4 % de part de marché et 75.978 exemplaires écoulés.
Pour Stellantis, c’est la douche froide. Le groupe aux mille et une marques (Peugeot, Citroën, Opel, etc.) accuse un recul de ses ventes à hauteur de 6,7 % en décembre dernier par rapport à 2023.
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D’après la Plateforme de la filière automobile (PFA), le marché recule de plus de 22 % sur l’ensemble de l’année 2024 par rapport à 2019.
Les experts du secteur restent prudents quant aux perspectives pour 2025. Entre les difficultés industrielles, la guerre commerciale engagée par l’Union européenne, l’entrée en vigueur du calendrier de sanction et le pouvoir d’achat en berne des Français, il est bien difficile d’imaginer une nouvelle année radieuse pour le marché.