En remettant au goût du jour l’intégration verticale, les entreprises chinoises ont pris de court les vieilles firmes européennes empêtrées dans leurs contradictions. Pas de sous-traitance à outrance, pas de pression actionnariale court-termiste, mais une stratégie méthodique, nationale et industrielle, qui leur a permis de dominer cette nouvelle ère de l’industrie automobile.
Comprendre la divergence stratégique
Concrètement, les constructeurs occidentaux assemblent des véhicules, signent des partenariats tous azimuts, « partagent des plateformes », font jouer la concurrence entre fournisseurs… Résultat : des usines légères, pensées pour des profits rapides… et une dépendance totale à la chaîne mondiale pour tout ce qui compte vraiment : batteries, électronique, software, matières premières. Bref, des chefs d’orchestre… sans les instruments.
À l’inverse, les Chinois avancent comme des rouleaux compresseurs. Leur objectif ? Tout faire de A à Z : extraire le lithium, fabriquer la cellule de batterie, concevoir la puce, écrire le code,…