L’activité continue pour l’instant sous administration judiciaire, les salaires étant garantis en Allemagne jusqu’en novembre. Les filiales étrangères ne sont pas concernées.
Les sanctions américaines en ligne de mire
Rachetée en 2011 par le groupe chinois Lingyun, Kiekert paie le prix d’un enchevêtrement de contraintes : effondrement de la demande dans certaines branches, pression sur les coûts, transition technologique… et surtout sanctions américaines contre la Chine, qui ont fait fuir clients et banques. Selon son PDG Jérôme Debreu, l’actionnaire chinois n’a pas pu injecter les centaines de millions d’euros nécessaires pour tenir la barre. Les sanctions ont aussi provoqué l’annulation de commandes américaines, ce qui a précipité l’entreprise vers l’insolvabilité.
Le cas Kiekert n’est pas isolé. Au premier semestre 2025, l’Allemagne a enregistré plus de 12 000 procédures d’insolvabilité d’entreprises, en hausse de 12 % sur un an. Les équipementiers automobiles représentent la part la plus…