Depuis, tout le monde patauge dans ses propres contradictions. C’est la confusion la plus totale. Les industriels accusent Bruxelles d’avoir pris une décision fondamentalement déconnectée des réalités industrielles. Ce n’est pas faux, au contraire.
Mais ces mêmes industriels, dépendants d’actionnaires plus attachés aux courts de bourse qu’à la production automobile, ne se vantent pas d’avoir privilégié les marges sur l’investissement dans une stratégie industrielle durable.
L’État, quant à lui, fait mine de subir la casse industrielle sous les coups d’une « concurrence déloyale » venue d’Asie – pour ne pas dire de Chine. Il déplore les fermetures d’usines les unes après les autres, montrant au grand jour son impuissance. Les services de Bercy seraient donc incapables de voir qu’une usine de chaînes de distribution est condamnée si elle ne diversifie pas son activité ? Personne n’y croit.
Tous responsables, donc. D’une manière ou d’une autre. Mais cela ne suffit pas. En plus de patauger dans les contradictions, ce serait la noyade immédiate dans le désespoir !
Une décision sans cap industriel
En réalité, la situation dépasse tout ce petit monde. Tout s’accélère et tout se…