Selon des sources proches du dossier, relayées par le Nikkei, c’est la proposition de Honda de réduire Nissan au statut de filiale qui a fait déborder le vase. Une idée inacceptable pour Nissan, farouchement attaché à son indépendance.
Les conséquences de cet échec se sont fait sentir immédiatement sur les marchés. À la Bourse de Tokyo, le titre Nissan a plongé de près de 6 %, tandis que celui de Honda, après un bond initial de 12 %, a clôturé en hausse de plus de 8 %. Une réaction contrastée qui reflète les inquiétudes des investisseurs : si Honda semble tirer son épingle du jeu, l’avenir de Nissan apparaît plus incertain. Le constructeur, déjà en difficulté financière, poursuit un vaste plan de restructuration incluant la suppression de 9 000 emplois et une réduction de sa capacité de production.
Du côté de Mitsubishi, partenaire historique de Nissan, l’intérêt initial pour le projet s’est évaporé. Le groupe préfère se concentrer sur ses marchés clés en Asie du Sud-Est, laissant Nissan seul face à ses déboires.