Se réunissent à Bruxelles les constructeurs, les équipementiers et les représentants gouvernementaux, pour réviser la stratégie adoptée il y a des années de cela.
Entre Pacte vert et compétitivité
D’un côté, le Pacte vert pour l’Europe impose des objectifs que certains jugent « ambitieux » et que d’autres jugent irréalisables dans les temps impartis. De l’autre, les constructeurs et équipementiers font face à des déboires économiques qui s’accélèrent ; entre hausse des prix de l’énergie et chute de la demande.
Ce sommet est organisé pour « rassurer les industriels tout en préservant les ambitions environnementales de l’Union européenne ». « Il s’agit de trouver des solutions concrètes pour que l’Europe reste un leader mondial dans l’automobile, sans sacrifier ses engagements climatiques », a indiqué un haut fonctionnaire européen.
Les cris d’alerte n’en finissent pas dans ce secteur qui pèse encore très lourd sur le vieux-continent. Les fermetures et autres « restructurations » ont été largement traitées dans les colonnes de Liberté Actus au fil des mois.
Quelques pistes évoquées
Les constructeurs, Volkswagen en tête, mais surtout les équipementiers, ont vécu une année 2024 historiquement douloureuse et attendaient un réveil politique. Sur ce point, le diagnostic est peu ou prou partagé avec les travailleurs.
Plusieurs propositions ont d’ores et déjà émergé des discussions. Un lissage des amendes liées aux émissions de CO2 sur plusieurs années, pour éviter des pénalités trop lourdes à court terme ; le durcissement des obligations d’achat de véhicules propres pour les flottes d’entreprise, afin de stimuler la demande ; ou encore la mise en place d’une prime à l’achat de véhicules électriques au niveau européen, pour harmoniser les efforts des États membres.