Le groupe frappe encore plus fort avec une berline électrique deux fois moins chère que la Model 3. Il compte maintenant monter en puissance en Europe, avec l’ouverture prochaine d’une usine en Hongrie, en Turquie et pourquoi pas en Allemagne.
Un constructeur révolutionnaire
BYD dévoilait le 17 mars dernier une technologie révolutionnaire qui permettrait une recharge ultrarapide des batteries. Ce nouveau procédé, appelé « Super e-Platform » pour l’occasion, est capable de recharger un véhicule électrique d’une autonomie de 470 km en seulement 5 minutes.
Avec une puissance de charge de 1 000 kW en pic, il devance largement les « Superchargers » de Tesla et leur puissance de 500 kW. Plusieurs milliers de stations devraient être déployées dans l’Empire du milieu, ce qui a fait bondir le cours de l’action de BYD à la Bourse de Hong Kong.
L’objectif du groupe est clair : rendre le temps de charge des véhicules électriques aussi court que celui des véhicules thermiques. Loin de mettre ses œufs dans le même panier, le groupe travaille en parallèle sur des batteries à électrolyte solide, avec la promesse d’une densité énergétique décuplée par rapport aux batteries lithium-ion traditionnelles.
Tandis que, pour la première fois en 2024, BYD a dépassé Tesla avec un bénéfice net de 40,3 milliards de yuans (5,1 milliards d’euros), le Chinois compte bien donner un coup de massue à l’Américain en commercialisant l’équivalent du Tesla Model 3… deux fois moins cher.
C’est la promesse que devra tenir la nouvelle BYD Qin L, une berline électrique de 4,72 mètres de long, armée d’un grand écran tactile de 12,8 pouces dopé à l’intelligence artificielle. Lancée ce 23 mars 2025, elle est annoncée à l’équivalent de 15 300€ dans les concessions chinoises, contre près de 30 000€ pour la Tesla Model 3. Il est néanmoins illusoire d’imaginer ce modèle importé en France à ce prix-là.