Ce vendredi 26 juillet, l’équipementier historique ZF annonçait réduire ses effectifs d’un quart en Allemagne. Quelque 14 000 postes seront supprimés d’ici à 2028.
Une saignée qui se poursuit
En fin d’année dernière, la coalition gouvernementale décidait l’arrêt immédiat du bonus écologique, une prime à l’achat visant à accélérer la transition électrique. Empêtré dans une crise budgétaire sans précédent, le pouvoir cherchait à faire des économies. Les conséquences sur la consommation des Allemands ne se sont pas fait attendre : 524 000 véhicules électriques vendus en 2023 pour seulement 184 000 entre janvier et juin 2024.
Dans ces conditions, le fabricant de systèmes de transmission et de châssis ne parvient pas à résorber son endettement. Après avoir racheté des équipementiers concurrents dans l’espoir de peser dans cette nouvelle ère de l’industrie automobile, ZF a contracté divers crédits pour plusieurs centaines de millions d’intérêts à payer ; sans les retours escomptés.
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Une saignée qui se poursuit après les annonces de Volkswagen qui compte, lui aussi, réduire ses effectifs dédiés à l’électrique.
Les inquiétudes développées par les syndicats de travailleurs deviennent réalité. De nombreux constructeurs et équipementiers ont séparé leurs activités thermiques/hybrides et électriques, entraînant un « aller sans retour pour les salariés ».
Si les changements d’activités dus aux fluctuations du marché entre essence et diesel étaient sans impact direct sur l’emploi, les fluctuations entre électriques et thermiques inquiètent. Dans quelle mesure des virages stratégiques peuvent avoir lieu sans impacts sociaux, sur un site prévu pour du 100 % électrique ?