En l’état du jugement, l’entreprise sera démembrée. Des 450 salariés, le nouveau repreneur n’en gardera qu’une petite trentaine. Des cinq grandes activités de Vencorex, seule une sera conservée, sacrifiant la fabrication de nombreux produits hautement stratégiques pour la Nation. Conséquences prévisibles : ce sont entre 5 000 et 6 000 emplois qualifiés dépendant directement de Vencorex à travers ses fournisseurs et des clients qui sont appelés à disparaître. La Vallée de la Chimie en Isère risque d’être bientôt un désert de friches industrielles polluées.
Il aurait cependant pu en être tout autrement, si l’État ne s’était pas dès le début opposé à la recherche d’alternatives hors des sentiers battus et si le patronat n’avait pas déserté le développement industriel national. Dès le début, repoussant la demande de la CGT et des élus locaux de nationalisation temporaire, l’État s’est opposé à la poursuite de cette activité, au profit de la seule intention de reprise déposée par un groupe chinois.
Constatant l’incurie de l’État et du patronat français, les salariés ont fait le « travail » à la place des décideurs économiques, et cela avec une très grande efficacité. Bilan des…