Bien sûr, les géants du secteur se garderont bien de « choquer » les esprits et de tout faire disparaître. Ils pourraient préserver des activités « à froid » et faire venir des brames d’acier d’autres continents, comme c’est déjà le cas à Dunkerque. Mais il faut mesurer les conséquences d’un tel recul : l’automobile, le bâtiment, la production de ciment, de chaux, la chimie, tous les secteurs seraient sacrifiés sur l’autel d’une pareille désintégration. Les syndicats le martèlent et veulent se faire entendre : « l’acier, c’est la colonne vertébrale de l’industrie française ».
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Une demande toujours plus forte
Les magnats de la sidérurgie justifient leur retrait du vieux continent par des « surcapacités structurelles ». En bon français, il y aurait une production trop élevée par rapport à une demande en berne, notamment dans l’automobile (qui capte une grande partie de la production d’acier). En réalité, s’il y a effectivement eu une baisse de la consommation d’acier depuis 2010, cela s’explique par un ralentissement de la production industrielle globale et…