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Michael Fitzsimmons/shutterstock
Marché de l’armement 2024

Les États-Unis exportent 43 % de l’armement mondial

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Mise à jour le 4 avril 2025
Temps de lecture : 4 minutes

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Ukraine Armement États-Unis Union européenne

Les dernières données du SIPRI sur le marché de l’armement sont riches d’enseignement. Les États-Unis renforcent leur hégémonie (43 % des exportations), la France est le 2ᵉ fournisseur mondial, tandis que l’Ukraine, en guerre, absorbe 8,8 % des importations.

Décryptage des chiffres clés et des enjeux stratégiques.

Hégémonie américaine et percée française

Le marché mondial de l’armement, estimé à 2 500 milliards de dollars en 2023, confirme en 2024 la domination écrasante des États-Unis. Avec 43 % des exportations, Washington assoit son leadership grâce à des contrats phares comme les F-35, les drones Reaper ou les missiles Patriot, écoulés dans 107 pays.

Les 5 premiers exportateurs en 2024 (SIPRI)
États-Unis : 43 %
France : 9,6 %
Russie : 7,8 %
Chine : 5,4 %
Allemagne : 4,1 %

L’Europe est devenue son premier client. Les importations d’armes des pays de l’OTAN ont bondi de 105 % depuis 2020, alimentant une dépendance stratégique où 64 % des équipements proviennent désormais d’outre-Atlantique.

Dans ce contexte, la France opère « une percée ». Avec 9,6 % des parts de marché, elle détrône la Russie, reléguée à la troisième place (7,8 %). Le Rafale, vendu à huit pays en 2024 – dont l’Indonésie, la Croatie et les Émirats arabes unis –, symbolise cette réussite. Paris mise sur un budget R&D défense en hausse de 14 % (6,2 milliards d’euros), tandis que ses exportations vers l’Europe explosent (+187 %).

Ukraine, laboratoire de la guerre moderne

L’Ukraine, elle, est devenue le premier importateur mondial (8,8 % du total), avec des livraisons cent fois supérieures à la période 2015-2019. Les États-Unis fournissent 45 % de cet afflux, incluant 450 chars Abrams, 1 200 drones kamikazes et des systèmes de cyberdéfense. Kiev consacre désormais 61 % de son PIB à l’effort de guerre, tout en développant une industrie locale : 30 % des munitions utilisées sur le front sont désormais produites sur place, notamment des drones low-cost.

Parallèlement, les dépenses nucléaires mondiales atteignent un niveau alarmant, dopées à 80 % par les investissements américains. Cette course aux armements, plus dérégulée que jamais, s’étend à des technologies disruptives – drones suicides, IA tactique, satellites espions –, érodant les cadres de contrôle hérités de la Guerre Froide. L’OTAN, qualifiée par des voix comme celle d’Alain Rouy (Mouvement de la Paix) d’« alliance offensive et illégale* », cristallise les tensions.

Cependant, des alternatives émergent. Les BRICS+, portés par la Chine et l’Inde, questionnent l’ordre économique dominant, tandis que l’ONU tente de relancer le multilatéralisme. « Il n’y a pas d’autre chemin pour la survie de l’humanité que la paix* », rappelle Rouy, appelant à une bataille idéologique pour transformer l’opinion publique.

Le Rafale, fer de lance français

32 appareils vendus en 2024

Un contrat à 3,4 milliards d’euros en négociation avec l’Arabie Saoudite.

80 % des composants fabriqués en UE, selon Dassault.

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