Une dure réalité qui ne concerne pas seulement Kiev, mais aussi ses alliés européens, incapables de produire et livrer ces munitions en quantité suffisante. Alors que l’Ukraine sollicite en urgence un réapprovisionnement, Paris et Rome peinent à répondre. L’Italie a presque épuisé ses réserves, tandis que la France, bien que mieux lotie, ne dispose pas d’un stock suffisant pour assurer la continuité des opérations ukrainiennes.
Une industrie à bout de souffle
Cette pénurie révèle un problème bien plus large : l’incapacité de l’industrie de défense européenne à soutenir un conflit de haute intensité sur la durée. Le missile Aster 30, pièce maîtresse de la défense aérienne franco-italienne, est produit par MBDA, un consortium qui peine à accélérer sa cadence face à une demande qui dépasse largement ses capacités actuelles. Malgré une récente commande conjointe de 218 nouveaux missiles par la France, l’Italie et le Royaume-Uni, les délais de fabrication restent un obstacle majeur : plusieurs mois, voire des années, avant que ces…