Pourtant, pour préserver son tissu industriel et le développer, la France devra compter sur la formation de centaines de milliers d’ouvriers, de techniciens et d’ingénieurs.
Plus d’un million de nouveaux travailleurs nécessaires
Qui ne se souvient pas des interminables discussions autour des retards du chantier de l’EPR de Flamanville ? L’une des causes de ce retard : le manque de soudeurs. Un comble pour l’ancienne puissance industrielle qu’est la France. Les soudures dans une installation comme l’EPR nécessitent un très haut niveau de précision ; rapidement, des défauts ont été détectés, nécessitant des reprises.
Depuis, l’EPR a été raccordé au réseau électrique et prend petit à petit son envol. Mais la question des soudeurs n’en est pas pour autant réglée. Concrètement, il en manque plus de 20 000 dans le pays, selon les dernières estimations. S’il est difficile de chiffrer exactement les manques, un rapide tour d’horizon des projections et autres études, menées tantôt par l’État, tantôt par le patronat, ou encore par les syndicats, permet de voir qu’ils sont édifiants.