Play-boy et comte contre ingénieur
Les anglo-saxons sont en pointe et, début 1903, c’est d’ailleurs le The Daily Mail qui proposera 1.000 livres de récompense à celui qui réussira à traverser la Manche.
À l’époque, tout laisse à penser que c’est Hubert Latham, riche playboy français, né au Havre mais éduqué en Angleterre, qui gagnera le challenge. Cet héritier d’une grande famille d’industriels multipliait en effet les records de distance, d’endurance et de vitesse un peu partout en Europe.
Le 19 juillet 1909, il s’élance de la Côte d’Opale… mais se pose quelques minutes plus tard au milieu du détroit, en panne de moteur et ne sachant pas nager. Le torpilleur Harpon, de la Marine nationale, qui l’escortait, réussit à récupérer l’épave sur laquelle, perché sur la queue, il grillait flegmatiquement une cigarette.
Mais c’était loupé !
Son échec ouvre la voie au second concurrent : Louis Blériot, un jeune ingénieur du Nord.
Du hameau des Baraques à Douvres
Louis Blériot est né à Cambrai au 13 bis rue de l’Arbre-à-Poires (actuelle rue Sadi-Carnot). Après de brillantes études d’ingénieur, il se lance dans les affaires, à commencer par la fabrication de phares à acétylène pour…