La Bretagne est au second rang national de la production agricole avec plus de la moitié de la production porcine de France, 43 % du volume d’œufs, près de la moitié de la pêche. Les Pays de la Loire sont seconds de France pour l’agro-alimentaire, troisième pour la production de viande, de lait et de grains. 67 % du territoire est occupé par l’agriculture, ce qui suppose grands espaces et plaines. Le parcours sera donc ponctué de petites bourgades où trônent quelques imposantes demeures bourgeoises et petits castels de hobereaux argentés.
La patrie de Louison Bobet
Saint-Méen-le-Grand (4 642 habitants) est caractéristique des villages qui ponctueront le parcours. Avec un avantage sur tous les autres… c’est le lieu de naissance d’un très grand du cyclisme, Louison Bobet (1925-1983), un autre Breton comme Bernard Hinault. La modestie de la commune n’exclut pas quelques joyaux comme l’abbaye, l’abbatiale et des intérieurs de toute beauté. Sans omettre le musée Louison Bobet et le village qui se visite en petit train touristique. Sinon, le village comme tous ceux de cette étape, prête à la détente et au ressourcement. Quelques kilomètres plus loin, Montauban-de-Bretagne (6 570 habitants) vaut d’abord pour son château-fort dont on devine les évolutions qu’il vécut du XIIIᵉ au XVᵉ siècle.
Un voyage dans le temps
Saint-Sulpice-la-Forêt (1 557 habitants) est une exception par ses beaux restes architecturaux d’une période fastueuse (pour la noblesse, les bourgeois et le clergé) comme la chapelle Notre-Dame-sur-l’Eau (ou Sainte-Marie-sur-l’Étang), le Moulin banal et l’église paroissiale Saint-Sulpice. Sans compter les vestiges de l’abbaye Notre-Dame du Nid-au-Merle. Le village est aujourd’hui réputé SmartCity pour ses avancées dans la gestion écologique du patrimoine public.
Septième étape

Des gentilhommières et châteaux bourgeois en campagne jusqu’à La Bouëxière (4 500 habitants) qui a conservé l’âme d’un village médiéval avec les bâtiments d’époque, un pont roman, un moulin hydraulique… C’est aussi la commune où vécurent Charles et Raymonde Tillon, résistants, ministre et députée communiste. Avant de quitter la Bretagne, ne pas louper Vitré (18 000 habitants), pour le coup une vraie ville au style gothique, labellisée Ville d’Art et d’Histoire. L’hygiène en plus, le décor vous fait plonger 500 ans (et plus) en arrière avec les maisons à porche ou à pans de bois, les remparts, les vieilles rues et vieux édifices.
Un riche patrimoine préservé
Vous plongez ensuite dans les Pays de la Loire et la Mayenne jusqu’à Craon (4.415 habitants). De son illustre passé, la ville conserve ses halles en charpente de bois, plusieurs greniers à sel et son château. On est loin de la forteresse moyenâgeuse de 1 600 mètres de murailles aux 27 tours fortes servant à garder la frontière angevine face à la Bretagne, mais la ville en garde une mémoire vive. Et loin de son passé guerrier, elle peut toujours s’enorgueillir d’être le berceau du fameux fromage Chaussée aux Moines produit dans un de ses prieurés.
Une vingtaine de kilomètres plus loin, le village de L’Huisserie (4 554 habitants) -un ancien fief chouan- a la particularité d’avoir été le siège d’une exploitation charbonnière jusqu’en 1923. Cela arrive parfois par les caprices de la géologie. Le premier bassin minier du Nord-Pas-de-Calais se situe bien sur la Côte d’Opale, à quelques kilomètres de Boulogne-sur-Mer.
On arrive enfin à Laval (49 800 habitants), une ville dynamique, labellisée Art et Histoire, avec de vieux quartiers Renaissance préservés. Parmi les spécialités du cru, le sabot de Pégase, un bonbon de chocolat de 380 g en forme de demi-sabot de cheval, Pégase étant le blason de la Mayenne, aux nombreux haras et aux courses hippiques de renom.