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Marc Andreu/shutterstock
Autour du Tour

Gers-Pyrénées, une étape riche et gourmande

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Mise à jour le 16 juillet 2025
Temps de lecture : 5 minutes

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Sport Tour de France 2025

La 12ème étape du Tour 2025 marque une rupture avec les parcours antérieurs. Les coureurs vont y affronter leurs premières grimpettes pour finir à Hautacam (Hautes-Pyrénées) et ses 13,6 kilomètres de montée à 7.8 %.

La petite station de ski, hameau de Beaucens (412 habitants) est active toute l’année et propose nombre d’activités pour les sportifs mais aussi les familles. Un vrai dépaysement depuis le plateau du Gers et les 139 mètres d’Auch puisqu’on passe à l’arrivée à plus de 1500 mètres.

Gers, un riche patrimoine médiéval

La richesse touristique du sud-ouest de l’Occitanie est très diverse, déjà au départ du Gers. En venant du nord, vous y entrez par Astaffort (2 002 habitants) en Nouvelle-Aquitaine, le village du chanteur qu’a une cabane avec des cailloux au fond du jardin. À deux kilomètres de là, sur la gauche, une ferme propose, l’été, un Armagnac fait maison et vendu bien moins cher qu’en ville.

Juste après, c’est le Gers dont les paysages, jusqu’après Lectoure (3 685 habitants), ressemblent aux collines d’Artois, vallonnés avec des cultures immenses et peu de forêts. Le Gers a le taux de boisement le plus faible d’Occitanie. Mais il possède bien d’autres intérêts.

À Lectoure déjà, une bastide fortifiée aux venelles étroites et à l’offre culturelle imposante dans cette petite ville d’Art et d’Histoire, ancienne cité épiscopale dotée d’une cathédrale et d’un hôtel de ville du XVème siècle. C’est aussi un des passages du Chemin de Compostelle et, particularité rare, on peut joindre Lectoure à Astaffort par une ancienne voie romaine.

Autre intérêt du Gers, on y trouve sans doute plus de produits authentiquement locaux que dans d’autres départements touristiques du sud-ouest, notamment le foie gras, les champignons, le Floc (apéritif gascon) et les Côtes de Gascogne, un vin blanc de la région. Autre produit-phare de Lectoure, le melon. Surtout ne demandez pas de melon « de Cavaillon », ici le meilleur melon est de « Léquetour-eu » !

Des produits authentiquement locaux…

Le paysage est d’un grand ravissement jusqu’Auch (22 825 habitants), départ de cette étape. La ville est plus importante qu’elle en donne l’impression et offre des occasions de découverte en toute saison. Ancienne cité épiscopale, voie obligée pour Compostelle, elle possède aussi sa cathédrale de style gothique-Renaissance, sa Tour d’Armagnac – une prison du XIVe siècle-, sa Maison Henri IV et sa statue de d’Artagnan -les deux grandes figures de la région-, un musée des Amériques et un escalier monumental de 35 mètres de dénivelé qui relie la ville historique à la ville nouvelle.

Côté gastronomie, c’est toujours le Gers et un label départemental de qualité, les Tables du Gers, vous indique restaurants et producteurs qui ne font pas dans le piège à touristes. À 20 kilomètres au sud, Mirande (3 440 habitants) est une autre bastide du XIIIe siècle avec son église fortifiée de style gothique méridional, puis Miélan (1 130 habitants), toujours une bastide. À l’époque, dans le sud, les bastides étaient des villes « nouvelles » qui rompaient avec l’éparpillement rural.

Au pays de Bigorre

On en trouve donc aussi en quittant le Gers pour entrer dans les Hautes-Pyrénées et Rabastens-de-Bigorre (1 464 habitants). À ne pas confondre avec Rabastens, dans le Tarn, à 214 kilomètres de là. Le village natal de l’accordéoniste Yvette Horner accueille aujourd’hui un important marché aux bestiaux, le quatrième au niveau national et le premier pour la région, spécialisé dans les veaux élevés sous la mère. Un peu plus loin, Montaner (420 habitants) et sa forteresse médiévale font entrer le Tour dans les Pyrénées-Atlantiques pour 45 petits kilomètres. Ironie du moment, on quitte le département par Asson (2 000 habitants) connue pour ses grottes de Bétharram. Pau et son maire-ministre amnésique n’est pas loin…

C’est ici que les choses se corsent avec la montée du col du Soulor (1 474 m), juste avant de redescendre dans le Val d’Azun par Arrens-Marsous (696 habitants) et sa Chapelle Notre-Dame de Pouey-Laün du XIIe siècle de style : baroque occitan. Nous sommes aux portes du Parc National des Pyrénées.

Argelès-Gazost (3 400 habitants) est alors proche de l’arrivée et vaut notamment pour son Abbaye et son abbatiale de Saint-Savin élevées dès 935. On est en pays de Bigorre et Beaucens, sa station, son château et son donjon des Aigles du Xe siècle, sur un piton rocheux, marquent la fin de cette étape.

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