Les deux villes ont en commun un riche passé industriel, mis à mal par les plans de destruction de l’appareil productif par les gouvernements successifs, le grand patronat et l’Europe des financiers.
Demeure, malgré ces sales coups, un esprit particulier aux régions de tradition ouvrière et une riche histoire, antérieure à l’ère industrielle qui vit les deux villes disputées des siècles durant par la France, la Flandre, le Saint-Empire romain germanique, l’Espagne, l’Autriche et l’Angleterre.
Bien que situées dans la région des « Ch’tis », les langues usuelles locales diffèrent profondément. Le Dunkerquois est fortement influencé par le Flamand et l’acteur Jean-Paul Rouve (Les Tuche) en est un parfait représentant. Le Valenciennois ne parle pas le Ch’ti (ou Ch’timi) mais une autre variante du Picard industriel, le Rouchi. On s’y comprend quand même entre secteurs linguistiques ; en Ch’ti, on dit « cayelle » pour chaise et « cayère » en Rouchi ; pour le reste on se débrouille.
Départ du pays du Rouchi
À Dunkerque, le prestige des armes et des courses maritimes avec le célèbre Jean Bart ; à Valenciennes, le rayonnement culturel avec des peintres comme Antoine Watteau et Louis…