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Nouvelle

Carnet de route du maquis Daniel

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Mise à jour le 22 août 2025
Temps de lecture : 18 minutes

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Nouvelle

Les lecteurs de Liberté Actus ont déjà découvert Philippe Paternolli dans un beau récit sur la Commune de Paris. Aujourd’hui, c’est dans l’histoire familiale qu’il a puisé pour un texte qui évoque la Résistance.

À Dino Paternolli (1922-2010)
1er août 1944

Quand soudain ça tire de partout, en pleine forêt, les consignes, tu oublies… Tu cours, droit devant, à travers les taillis, tête baissée, plié en deux. Ça craque tout autour, les balles déchiquettent les branches, au-dessus, sur les côtés. Tu n’as pas le temps de penser à celle qui pourrait te faucher en plein élan, tu n’as pas le temps d’avoir peur. Tu cours. Plus tard, une fois l’attaque terminée, tes jambes trembleront, tu iras vomir ou tu auras la chiasse, c’est selon, ou rien de tout ça, tu t’adosseras à un arbre, tu fermeras les yeux et tu reprendras ton souffle. Tu te mettras à parler vite et sans fin ou tu resteras mutique, c’est selon… Titi parle sans cesse. Baso et Moretti aussi.

Ce matin-là, une trentaine d’Allemands, sans doute renseignés sur l’endroit approximatif de notre camp dans le bois de Jailly, l’ont attaqué à dix heures précises. On a bien failli tous y passer, ou être faits prisonniers, s’ils n’étaient pas tombés à un carrefour de chemins sur Titi et deux autres camarades, désarmés, qui accomplissaient une corvée de bois. Les Allemands ont ouvert le feu, nous alertant et nous permettant de déguerpir juste à temps. Sur les trois muletiers, deux sont blessés. Le premier s’est pris deux balles de mitraillette mais a pu nous rejoindre. Le second, Mouches, plus grièvement blessé aux jambes, s’est effondré dans un buisson. Les Allemands se sont repliés aux premiers tirs de riposte et ne l’ont pas trouvé. Titi et Baso ont pu récupérer Mouches le soir, presque dix heures plus tard, et nous l’avons emmené se faire soigner à Saint-Saulge, le bourg le plus proche.

L’alerte a été chaude. Jusque-là, nos actions se sont limitées à des missions de réquisition, carburant et vivres – ce qui ne nous attire pas spontanément la sympathie des villageois – et la récupération de parachutistes anglais autour du bois de Vaux. Parfois nous prenons position en embuscade contre des convois allemands signalés, mais malgré de mauvais renseignements ou des erreurs des guetteurs, jamais nous n’avons encore ouvert le feu. Ce qui n’est peut-être pas plus mal : nous manquons d’armes et de munitions. Pour une centaine d’hommes, nous ne disposons que de neuf fusils, deux revolvers Smith & Wesson, deux fusils mitrailleurs et deux Sten [1]

Nuit du 2 au 3 août 1944

— Regarde ce qu’ils nous ramènent là…

Titi désigne un groupe qui pousse devant lui un couple. En passant, le caporal nous informe :
— On les a arrêtés à Prélichy. Les copains du maquis Julien sont formels : ce sont eux qui ont renseigné les Boches de notre emplacement.

Interrogée, la femme avoue : c’est bien son mari qui nous a dénoncés. C’est bien lui qui leur a indiqué l’emplacement de notre camp. Elle, elle est française. Lui, est iItalien. Nous sommes quelques-uns à être iItaliens, dont les familles ont émigré quinze à vingt ans plus tôt et ont trouvé du travail dans les carrières du Morvan. Du hameau de La Chaise, une ferme et une dizaine de maisons serrées en contrebas du canal du Nivernais, nous sommes trois à avoir rejoint le maquis Daniel [2], Moretti, Baso et moi.

— Français ou Italien, on est tous pareils, Titi… Tu ne trouves pas qu’on se ressemble ?
— Si…
— Les Allemands aussi, ils nous ressemblent. Les civils, je veux dire…
— Tu veux dire quoi, Baso ?
— Rien. C’est juste qu’on se ressemble un peu, tous…

Français ou Italien, peu importe, il y en a toujours qui choisissent le mauvais côté. Ils sont souvent les plus nombreux. Le mauvais côté est aussi souvent le plus facile à choisir. Parfois, on ne choisit pas.

7 août 1944

Notre chef, Morgan [3], nous réunit. Le commandement du département de la Nièvre s’attend à une attaque en force de notre maquis. Nous allons devoir transporter notre camp. Il nous faut trouver un meilleur emplacement, plus facile à défendre, vu notre petit nombre. La fatigue se fait sentir, nous avons du mal parfois à effectuer les tâches et missions demandées. Pour compliquer le tout, la volonté d’une plus grande liaison inter-maquis n’a pas obtenu grand écho. Cela augmenterait pourtant la sécurité de chaque groupe. L’incompréhension règne. La colère aussi. Le sentiment d’être laissés pour compte, isolés.

— Chacun sa merde. Nous, on compte pour du beurre…
— Baso, regarde combien on est… Fais-toi une raison : le maquis Daniel n’est pas le maquis le plus important du Morvan…
— Et le Morvan, Titi, c’est le pot de chambre de la France… Tiens, la pluie qui recommence à tomber…

Nous installons le camp en bordure du bois de Vorroux, près de Crux-la-Ville, à dix kilomètres de l’ancien. Sous la pluie.

9 août 1944

Je pars avec ma section, sous le commandement de Morgan, pour une embuscade importante en liaison avec deux sections du maquis Julien, lequel fournit une auto-mitrailleuse. Nous devons intercepter un convoi sur la route de Saint-Saulge.

Au dernier moment, l’embuscade est annulée. Aucune raison n’est donnée par le commandement du département. Nous voyons un convoi de plusieurs véhicules allemands passer devant nous.

Retour au camp.

— Vous pouvez me dire à quoi on sert, au juste ?
— Vous aurez d’autres occasions de faire parler les armes, Moretti.

Autant d’occasions de se faire trouer la peau aussi…

11 août 1944

Les maquis Julien et Mariaux sont attaqués en force, avec appui de l’aviation. De notre camp, nous entendons les tirs sans pouvoir intervenir. Le gros des troupes allemandes est resté basé à Crux-la-Ville, nous coupant la route.
— Tu ne peux rien faire contre un avion… Saleté !
— J’aurais bien aimé faire pilote, moi… Tranquille, tu vois tout de haut…
— T’as déjà la trouille quand t’es en haut d’une échelle, Baso, alors fais pas rire…

Nous apprendrons plus tard que les Allemands ont subi de lourdes pertes et se sont repliés.

14 août 1944

Les Allemands se sont réorganisés et ont reçu des renforts. Cette fois, les maquis Julien et Mariaux sont obligés de décrocher, sans pouvoir recevoir notre soutien.

Le commandement nous envoie des renforts. Ordre nous est donné d’établir une liaison avec les maquis attaqués et d’assurer leur repli sur notre camp.

Mon groupe, une dizaine d’hommes, est envoyé en pointe avancée.
— Quelqu’un est de Crux ?

Personne. Les bois, les champs, les routes et chemins nous sont inconnus.
— Bah, les Allemands non plus, ils ne sont pas de Crux !
— Mais ils ont des cartes, eux… Nous, on a que le château d’eau comme repère…

Nous avançons en essayant de faire abstraction de la mitraille à quelques kilomètres, parfois plus proche, parfois si près que nous nous jetons à terre.
— Vacherie ! Comme si on n’était pas déjà trempés…
— Vaut mieux être couvert de boue que mort, Titi…

Nous reprenons notre avancée, gardant nos distances, restant à couvert à l’orée des bois, balayant du regard chacun une zone précise. Tant que ça ne tire pas, on peut encore respecter les consignes. C’est un minimum si on veut rester vivant. Être vigilant. Anticiper. Être prêt à faire feu.

Sauf que quand la patrouille allemande se présente face à nous, dans le hameau d’Assart, aucun ne l’a vue ni entendue venir. Eux non plus d’ailleurs. Nous sommes là, quasiment face à face à quinze mètres les uns des autres. Pétrifiés, frappés de stupeur. Ou liquéfiés à l’idée de vivre là nos dernières secondes sur cette Terre.

Ce temps suspendu, cette poignée de secondes d’éternité est rompu par Moretti qui fait feu. Nous sommes les plus prompts à déclencher la fureur, mains crispées sur nos armes, mâchoires serrées, aveuglés par la peur.

Quand le fracas cesse, les Allemands gisent au sol. Nous nous regardons. Aucun de nous n’est touché. Je crois qu’en face, ils n’ont pas eu le temps de tirer. Étaient-ils donc encore plus inexpérimentés que nous ? Il faut le croire, et à présent ils sont morts.
— Moretti…
— Quoi ?
— Sans toi…
— Quoi, sans moi ?
— Rien…
— J’ai tiré, c’est tout. Je sais même pas comment. C’est parti tout seul…

Dans la soirée, les hommes des maquis Julien et Mariaux parviennent à rejoindre notre camp.

15 août 1944

D’autres groupes ou sections des maquis Camille, Bernard, Serge et Le Loup nous rejoignent.

De leur côté, les Allemands se sont aussi regroupés à Crux-la-Ville. On s’attend à leur attaque. On s’organise.

16 août 1944

La bataille est engagée. Les combats vont durer toute la journée et la nuit. Notre dispositif de combat est simple. Les sections en première ligne harcèlent les troupes ennemies et décrochent. Nous reculons, mais nous infligeons à l’ennemi de lourdes pertes. Nous avons fait deux prisonniers. De notre côté, nous ne comptons en tout et pour tout que trois blessés légers.

Je n’ai pas le souvenir d’acte de bravoure ni de coup d’éclat héroïque. Aucun ne s’en est vanté, à ma connaissance. Baso, Titi et moi, avons été chargés de ravitailler en nourriture les différents groupes en première ligne. Voilà notre fait d’armes pour cette bataille de Crux-la-Ville.
— Les gars, on était bien contents de vous voir arriver avec vos quignons…
— Tu ne penses qu’à manger, Moretti…

En représailles, les Allemands fusillent six habitants du village [4] et incendient plusieurs fermes.

21 août 1944

Après la bataille, nous nous sommes transportés les jours suivants à Mazignien, près du lac de Chaumeçon, à plus de trente kilomètres au nord-est où la consigne est le repos.
— Je vous donne l’ordre de vous reposer ! Il en a de bonnes, le lieutenant…
— Tu t’allonges et tu fermes les yeux, c’est pas dur, pourtant…
— Oui, mais quand tu fermes les yeux…
— Quoi ?
— Tu vois rien ?
— Qu’est-ce que tu veux voir, les yeux fermés ?
— Vos gueules ! Le lieutenant vous a dit de dormir !
— C’est bon, c’est bon…
— Baso ?
— Quoi ?
— Moi aussi, je vois des choses quand je ferme les yeux…

Nous engageons pourtant plusieurs embuscades sur les routes reliant Clamecy aux autres bourgades de la région, des convois allemands nous ayant été signalés. Sous une pluie battante, comme savent en réserver les étés morvandiaux, les combats font rage et les pertes ennemies, tant en hommes qu’en matériel, sont lourdes.

En quittant le camp pour un nouveau décrochage, nous découvrons deux blessés dans un fossé. L’un d’eux, Champlin, souffre de multiples blessures par balles dont une à la mâchoire et a perdu beaucoup de sang. Notre camion est bondé et il est difficile d’y caser le blessé léger. Il faut prendre une décision pour le second.
— Il n’y a pas d’autre solution. Il faut mettre fin à ses souffrances.
— Mais, mon lieutenant…
— Il a la mâchoire fracassée. Il ne va pas s’en tirer. Moretti…
— Quoi ?

Le lieutenant désigne Champlin d’un mouvement de tête. Moretti lui tire une balle dans la tête à bout portant. Le blessé se relève pourtant et, à genoux, implore Moretti. Deux autres coups de feu lui répondent. Champlin est toujours vivant.
— Ça alors ! Le canon s’est enrayé et mes trois balles sont bloquées dedans…
— Nom de Dieu… On ne doit pas contrarier le destin… Baso et Titi, récupérez-moi un véhicule, on va l’évacuer.

Le camion est arrivé deux heures plus tard. Deux heures interminables.

Bien des jours plus tard, nous avons appris que Champlin avait été opéré avec succès et se trouvait en bonne santé. Moretti s’est promis de lui offrir le revolver qui l’avait épargné s’il le rencontre un jour. Cela ne se fera pas.

22 août 1944

Les combats se poursuivent. De retour au campement, nous apprenons que deux des nôtres sont morts.
— Il est où, Titi ?
— Baso, je te parle : il est où, Titi ?

Nous déposons son cadavre dans le village de Dornecy, où des anciens de 14-18 veillent le corps toute la nuit. Le lendemain, son enterrement est suivi par tous les habitants du village. Nous passons le reste de la journée à décrocher, les Allemands étant très supérieurs en nombre.

25 août 1944

Nous revenons à Crux-la-Ville. Les Allemands en sont partis.

26 août 1944

Le lieutenant Morgan nous réunit. Trois des nôtres ont commis des exactions et sont exclus du maquis. Nous n’en saurons pas plus. Des bruits circulent. Nous avons d’autres choses à penser, nous oublions vite ces hommes. Ils sont aussitôt remplacés par des combattants que nous n’avions pu intégrer jusqu’alors, faute d’armes à leur confier.

29 août 1944

Après trois jours de combat, les Allemands reculent et trouvent refuge au château de Fin-Plaine, où ils procèdent au pillage et au saccage des lieux avant de l’incendier. Ils tirent sur des civils qui essayent de sauver des meubles au milieu des flammes.

Du 30 août au 2 septembre 1944

Les combats se succèdent. Embuscades, décrochages. Tu tires, tu te fais tirer dessus. Soit tu oublies la peur, soit tu vis en permanence avec. Le résultat est le même : tu tires et tu te fais tirer dessus.
— Il y a ceux qui ont de la chance et ceux qui n’en ont pas…
— Si tu as de la chance, débrouille-toi pour la faire durer, Moretti…
— Toi, aussi, Baso…

Il pleut.

3 septembre 1944

Alerte sur notre campement en pleine nuit. Des tirs, des explosions. Le groupe de combat placé en poste avancé sur la route Forcy-Moussy doit se replier. Devant l’avance ennemie qui nous prend sous un feu croisé, le maquis opère un décrochage nocturne. En une heure seulement, nous sommes à l’abri. Les Allemands n’insistent pas. La matinée est calme.

Un responsable départemental passe dans nos rangs. Constatant notre état et le manque de tout, il rédige une note à l’attention du Colonel Commandant les FFI de la Nièvre :

« Nous attirons votre attention sur le fait qu’aucun de nos hommes ni de nos cadres, ne possèdent d’uniformes, pas plus que d’équipements militaires (ceinturons, casques, musettes, havresacs, etc.)

« Beaucoup de nos hommes sont dépourvus de chaussures ; certains marchant avec des sabots, d’autres avec des savates, et la plupart avec des chaussures plus qu’usagées.

« L’état vestimentaire de nos hommes est des plus insuffisants et il est presque impossible d’opérer un déplacement sous la pluie. Du fait du refroidissement, un bon nombre de nos hommes sont atteints de bronchites et deviennent ainsi indisponibles durant plusieurs jours.

« Cette situation est d’autant plus triste qu’un certain nombre de maquis ayant eu de nombreux parachutages ont pu habiller un certain nombre de leur troupe. »

— Insistez bien sur les chaussures, mon capitaine !

Du 4 au 8 septembre 1944

Les différentes patrouilles informent que l’ennemi est absent sur les routes du secteur, jusqu’à Nevers. Les Allemands ont quitté Saint-Révérien dans la nuit du 6 septembre. 96 Allemands réfugiés dans une ferme à dix kilomètres de Nevers sont faits prisonniers par le maquis Julien. Toutes les patrouilles motorisées reviennent en faisant le même rapport : rien à signaler dans un périmètre de vingt kilomètres.

9 septembre 1944

En compagnie du maquis Julien, nous faisons notre entrée dans Nevers.
— C’est grand…
— Tu n’es jamais venu, Baso ?
— Non…
— Et toi, Moretti ?
— Non plus… Tout ce qu’on connaît, c’est le hameau, Pazy, Sardy pour aller aux carrières et Corbigny pour la foire…
— Titi, il connaissait…

10 septembre 1944

Toutes les troupes cantonnées à Nevers défilent devant le monument aux Morts. Avec nos haillons, nous recevons un accueil moins chaleureux que d’autres.
— Regardez-moi ces motocyclistes tout beaux et bien casqués, mon lieutenant… Ils ont du succès, eux !
— Ouais… Et y a de ça pas longtemps, ils étaient pourtant encore aux ordres de Vichy…
— Vacherie… Et nous on a l’air de cloches…

Après le défilé, nous recevons l’ordre d’occuper la ligne de la Loire entre St-Éloy et Imphy. De forts contingents allemands sont regroupés entre l’Allier et la Loire et s’apprêtent à traverser le fleuve en direction du nord.

Du 10 au 15 septembre 1944

Il pleut. Il fait froid. Quelques escarmouches mais rien de notable.
— Vivement que ça se termine…
— Tu dis ça parce que tu es fatigué, Moretti…
— T’es pas fatigué, toi ?
— On est tous fatigués, Moretti…

15 septembre 1944

Nous sommes relevés de nos positions. Le gros des forces ennemies s’est rendu.

Les Chefs de Maquis tiennent une conférence. Le colonel prononce l’éloge funèbre des maquis et nous informe qu’il y a lieu de constituer des unités militaires régulières pour ceux qui souhaitent continuer le combat. Les autres seront démobilisés et pourront regagner leurs foyers. Les deux tiers du maquis Daniel seront intégrés à la 2e Compagnie du 6e Bataillon de la Nièvre. Certains poursuivront la lutte au sein du 152e Régiment d’Infanterie appartenant à la 5e Division Blindée, jusqu’au sud de la Bavière. C’est là-bas, dans un village appelé Immendingen, que Moretti et Baso sont morts le 29 avril 1945.

***

Mon père ne parlait quasiment jamais de la guerre. J’ai retrouvé dans ses affaires après sa mort un cahier de 16 pages dactylographiées, intitulé « Carnet de route du maquis Daniel – juillet 1944-septembre 1944 ». Un exemplaire est conservé aux archives départementales de la Nièvre, cote 1Â J 562/2.

Ce texte est tiré de ce document. Les faits sont réels. Les dialogues sont imaginaires.

Titi s’appelait André Marty – sans lien avec le dirigeant communiste.

Les personnages de Moretti et Baso sont fictifs. Je leur ai donné pour nom ceux de voisins de mes grands-parents paternels, au hameau de La Chaise (Nièvre). Mon père a poursuivi le combat au sein du 152ᵉ152è Régiment d’Infanterie, jusqu’au village d’Immendingen.


Cette nouvelle faisait partie du recueil Merci la Résistance, paru en 2024 aux Éditions du Caïman.

Retrouvez aussi Bruno Braquehais, précurseur du photojournalisme, et La Commune de Paris

Notes :

[1Pistolet-mitrailleur britannique.

[2Le maquis Daniel était l’un des nombreux maquis du Morvan, région située au cœur de la Bourgogne. Il était aussi l’un des plus petits, ne comptant qu’une centaine d’hommes.

[3Georges Le Bournot, de son vrai nom.

[4Roy Simon, agriculteur, 60 ans ; Blascat, ajusteur, 45 ans ; Ricat père et fils, 55 et 17 ans ; Joseph le Polonais, 45 ans ; Kermet, 20 ans.

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