Ce jour-là, les cloches de Notre-Dame sonnent la victoire mais aussi la fin d’un cauchemar de six années, la foule est en liesse sur les Champs-Élysées. Pourtant, derrière les réjouissances, certaines vérités furent étouffées.
Une victoire contre la barbarie, portée par le sacrifice des peuples
Cette victoire est l’aboutissement d’une lutte sans merci menée par les peuples alliés contre la barbarie nazie. Parmi eux, l’Union soviétique a joué un rôle déterminant, souvent oublié ou minimisé. Encore aujourd’hui, le discrédit de Poutine en Europe servira à escamoter l’importance de l’URSS. Si l’on souligne volontiers le rôle des États-Unis et du débarquement en Normandie le 6 juin 1944, le tournant décisif de la guerre s’est pourtant joué à l’Est. À Stalingrad, entre 1942 et 1943, le peuple soviétique a infligé à la Wehrmacht sa première défaite majeure : c’est le tournant de la guerre. De Leningrad à Berlin, ce sont des millions de soldats et de civils soviétiques qui se sont sacrifiés dans cette guerre d’anéantissement. L’Armée rouge a libéré Auschwitz, a porté l’assaut final sur la capitale du IIIe Reich et le 2 mai, son drapeau fut hissé sur le Reichstag en ruine, 48 heures…