« Pour remplacer un ventilateur défectueux dans le puits, des ouvriers avaient travaillé durant la nuit de mardi à mercredi. Leur travail n’était pas terminé à 7 heures lorsque les mineurs, une fois descendus à 600 mètres, s’apprêtaient à prendre leur poste. Ils attendaient à l’entrée du chantier quand l’explosion s’est produite », raconte Le Monde.
Le bilan est de seize morts et douze blessés graves. Quatre victimes étaient originaires de Fouquières, deux de Billy-Montigny, deux de Noyelles-sous-Lens et cinq de Méricourt. Les trois dernières victimes habitaient à Annezin-lez-Béthune, Lillers et Isbergues.
La catastrophe de Fouquières-lès-Lens survient pratiquement cinq ans jour pour jour après la catastrophe du 2 février 1965, qui avait fait 21 morts à Avion.
À la fin des années soixante, entre cinquante et cent mineurs mouraient encore chaque année, à l’occasion d’éboulements survenant au fond de la mine ou lors d’un coup de grisou.
Au lendemain de la catastrophe de Fouquières-lès-Lens, la colère est grande dans le bassin minier du Nord et du Pas-de-Calais, touché par de nombreuses fermetures dès le début des années 1960.