Vladimir Ilitch Oulianov, futur Lénine, n’a au départ rien de prédestiné dans son parcours. Mais il suffit parfois d’un rien, d’un geste, d’une étincelle pour allumer la flamme révolutionnaire et changer le cours d’une vie.
En 1887, son frère aîné Alexandre est pendu pour avoir participé à un attentat contre Alexandre III. Cette exécution, vécue comme une tragédie personnelle et une injustice d’État, allume chez le jeune Vladimir une colère froide et une détermination implacable. L’Iskra (étincelle en russe) est là.
Le temps opportun pour la révolution
Il se plonge alors dans l’étude des œuvres de Karl Marx et abandonne bien vite une carrière d’avocat. Militant dans la clandestinité, traqué par l’Okhrana, exilé en Sibérie puis à l’étranger, il devient une figure centrale des cercles révolutionnaires russes. En 1900, il cofonde le journal Iskra, qu’il conçoit non comme un simple outil d’information, mais comme une arme de propagande et de formation politique.
Très tôt, Lénine formule l’idée que la révolution ne viendra pas spontanément. Elle doit être organisée, guidée par un parti d’avant-garde, discipliné, structuré, capable de traduire les colères diffuses en stratégie. C’est…