Alors que les mineurs profitaient de leurs cinq jours de repos traditionnels dans l’ensemble du bassin, le vendredi signait la reprise du travail.
« Une nouvelle fois, la classe ouvrière est frappée »
Les travailleurs victimes de cette catastrophe faisaient tous partie de la même équipe descendue à 5 H 30. Leur tâche consistait à préparer le terrain pour l’exploitation d’une nouvelle veine à l’étage moins 710 au sein du quartier des « Six Sillons ». La veille, l’équipe chargée de relever la teneur en grisou était passée et n’avait rien relevé d’étonnant (le taux de grisou étant de 0,2 %).
Le « coup de grisou » est un terme souvent employé dans le vocabulaire de la mine. Ce dernier s’explique par la libération de méthane, présent naturellement dans la plupart des types de charbon. Au moment de l’abattage du charbon dans la mine, le grisou se dégage, mais ne devient explosif que s’il est mélangé à l’air dans une proportion 6 à 16 %. C’est un coup de grisou qui a tué 1099 mineurs à Courrières en 1906. D’ailleurs, si l’on attache aussi souvent les deux catastrophes, ce n’est pas pour rien… La catastrophe de Liévin est la plus terrible depuis Courrières.