Parmi celles-ci, l’envoi forcé en Indochine de résistants engagés dans l’armée de Libération « pour faire là-bas ce que les nazis avaient fait en France et en Europe » selon Léo, un ancien d’Indochine, ex-FTP puis FFI engagé dans l’armée française « pour la durée de la guerre ». Le 1er juin 1945, l’armée de terre française compte 1,3 million d’hommes dont 25 % de FFI engagés « pour la durée de la guerre plus 3 mois ».
L’armée de Libération ne pouvait pas être injuste.
Malgré la fin de la guerre, les ex-FFI restent plus longtemps que prévu dans l’Allemagne qu’ils occupent. « Chez les résistants, surtout les communistes, engagés dans l’armée aux côtés de la 2ᵉ DB du général Leclerc, il n’était pas question de rester pour permettre aux capitalistes alliés de piller à leur tour l’Allemagne. C’est ce qui avait été fait en 1918 et avait provoqué la montée du nazisme chez les Allemands. »
La répression des manifestations nationalistes algériennes à Sétif le jour même de la victoire les touche peu. « Nous étions en Allemagne, isolés du reste du Parti, les infos étaient vagues. En même temps, l’idéalisme nous poussait à penser qu’une armée de libération, un peu à l’image de celle des…