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Marc Bloch

Le savoir et le courage au Panthéon

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À l’occasion des 80 ans de la Libération de la ville de Strasbourg, Emmanuel Macron a annoncé ce samedi 23 novembre l’entrée de Marc Bloch au Panthéon « Pour son œuvre, son enseignement et son courage ». L’occasion donc de rappeler le parcours de cet historien d’origine juive qui donna sa vie pour la France.

Un itinéraire académique marqué par la guerre Marc Bloch est issu d’une famille juive optante [1]. Gustave Bloch, son père, est professeur d’histoire romaine à l’université de Lyon et à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm. Son père fut un exemple pour lui ; il décide de suivre le même parcours que lui en entrant dès 1904 à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm. En 1908, il est reçu à l’agrégation d’histoire et de géographie.

Il devint brièvement professeur en lycée. Il est mobilisé dès 1914 en tant que sergent puis est envoyé dans l’Argonne. Il termina le conflit avec le grade de capitaine dans le Service des essences et reçut la Croix de guerre et la Légion d’honneur. La guerre terminée et revenu à la vie civile, Bloch est nommé à la nouvelle université de Strasbourg pour y faire, dans un premier temps, sa thèse de doctorat d’État sur le servage.

Le co-instigateur d’une « révolution » historiographique

Le début du XXe siècle est un tournant académique marqué par de nombreux débats entre historiens et sociologues. Bloch conçoit, et ce très tôt, la discipline historique comme une science sociale.

C’est en ce sens qu’il publie en 1924, l’ouvrage Les Rois thaumaturges

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Notes :

[1Réfugiés Alsaciens et Lorrains qui ont choisi de quitter leur région alors devenue allemande après la guerre de 1870 afin de conserver leur nationalité française.

[2L’École méthodique est un courant de la fin du XIXe siècle dont les chefs de fil sont Charles Seignobos et Charles-Victor Langlois. Ces derniers défendent une histoire très méthodique aux critères de validité restreints.

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