À lire le synopsis du film et les intentions des auteurs, à suivre les commentaires dithyrambes du Président du conseil départemental du Tarn-et-Garonne à l’égard de Julie Gayet, l’on peut s’attendre à tout, sauf peut-être, au recul nécessaire à porter sur cette période et sur les engagements girondins de l’autrice des droits de la femme et à l’essentiel de ce qui fut son action politique et théâtrale, dont Restif de la Bretonne, l’écrivain célèbre de cette époque parle d’une manière bien plus nuancée.
La vérité historique, fort heureusement, ne se mesure pas à l’aulne des « likes » sur internet ni des ralliements uchroniques et opportunistes. Depuis plus d’un siècle, l’Histoire s’est séparée des récits bienveillants et panégyriques des chroniqueurs. Mais ce penchant revient périodiquement.
Instrumentaliser le passé pour brouiller le présent
Aussi de quoi Olympe de Gouges est-elle le nom ? De quelle instrumentalisation sa biographie est-elle aujourd’hui l’objet ?
La droite catholique et revancharde a ses héros et la Vendée pour fustiger la Révolution, les « bleus » et Robespierre, bien sûr, massacreur de curés, artisan machiavélique de la terreur. Peu regardants sur la…