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Débarquement de Provence

Le deuxième front à l’ouest contre l’armée allemande

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Mise à jour le 23 octobre 2024
Temps de lecture : 3 minutes

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Seconde Guerre mondiale

« Le premier accroc coûte deux cents francs ». Ce 14 août 1944, cette phrase n’est pas le titre d’une série de nouvelles. Elsa Triolet l’utilisera plus tard et ce titre sera celui du prix Goncourt 1945. Retour sur le débarquement de Provence.

«  Le premier accroc coûte deux cents francs  » est un des messages envoyés par la BBC aux forces de Résistance organisées en Provence. Il annonce un débarquement sur le littoral entre Toulon et Cannes.

Depuis le 6 juin, les armées alliées sont débarquées en Normandie. Pendant plusieurs jours, les forces allemandes ont cru que cette attaque n’était qu’un leurre ! L’assaut des Alliés en Normandie ne fut pas simple. Les plages étaient fortement minées et les démineurs durent faire un travail difficile et coûteux en vie humaine. Ce n’est que cette année qu’un monument a été édifié pour commémorer leur courage  !

Même les plages prises, les Allemands ont continué à se défendre. Il fallut deux mois pour que les Alliés réalisent du 12 au 21 août la percée de Falaise, et puissent commencer à libérer l’ouest et le centre de la France.

Course de vitesse

Dès la fin 1943, la décision d’ouvrir un deuxième front à l’ouest de l’Europe avait été prise. Ainsi, l’Allemagne nazie, serait attaquée de trois côtés : la Normandie, la Provence et le front de l’est où l’Union soviétique parvenait à faire reculer l’armée allemande jusqu’au cœur du IIIᵉ Reich. En fait, une véritable course de vitesse : d’un côté les Occidentaux (principalement américano-britanniques) de l’autre l’Armée rouge de l’URSS. Déjà se préparait la « guerre froide » et la division de l’Europe et du monde.

En Provence, les forces militaires étaient fortement déséquilibrées. L’armée allemande avait une flotte bien moins importante que les Alliés, la Luftwaffe était fortement déficitaire, tout comme les forces blindées et le nombre d’hommes. En plus, les troupes allemandes étaient harcelées par la Résistance, qui, depuis fin 1942, s’était développée en Provence et dans la vallée du Rhône. Cette Résistance a gêné les déplacements et la concentration des troupes du IIIᵉ Reich.

Un des éléments les plus notables dans ce débarquement de Provence est la présence importante, forte et nouvelle, de l’armée française commandée par le Maréchal de Lattre de Tassigny. Ces hommes, issus des troupes de la France Libre, de soldats stationnés en Afrique du Nord sous le commandement de Vichy jusqu’en novembre 1942, d’unités formées de soldats africains issus des peuples colonisés par la France, marquaient le renouveau de l’armée française.

Lyon libre

L’objectif était de s’emparer de la côte entre Marseille et Nice, piquer vers le nord, s’enfoncer dans la vallée du Rhône, prendre Lyon, la deuxième ville de l’hexagone.

À l’ouest, le 25 août, Paris redevenait libre, la Résistance et la révolte des Parisiens avaient accéléré la Libération. Le 3 septembre, Lyon, elle aussi, devenait libre… plusieurs semaines avant l’objectif prévu par le commandement militaire. Une fois encore, le rôle de la Résistance en Normandie, en Provence et dans toute la France avait favorisé la Libération, facilitant le travail des Alliés alors qu’à l’est l’Armée rouge s’enfonçait sur l’ensemble du front.

L’agonie du IIIᵉ Reich allait durer huit mois encore. Elle prendra fin les 8 et 9 mai 1945 par la capitulation sans conditions du IIIᵉ Reich face aux troupes occidentales le 8 mai, et le lendemain face à l’Armée rouge.

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