Après l’Italie, la France est le pays qui a fusillé le plus de soldats pendant la Première Guerre mondiale. Devant les conseils de guerre spéciaux-composés d’officiers nommés par le général de division, qui est leur supérieur hiérarchique et à qui ils ne veulent pas déplaire-les malheureux soldats accusés d’« abandon de poste en présence de l’ennemi », de désertion ou de mutilation volontaire se voient attribuer un avocat commis d’office parmi leurs camarades du régiment. Celui-ci n’a parfois aucune connaissance en droit. Les circonstances atténuantes sont exclues, de même que le sursis, il n’y pas de possibilité de faire appel, ni de demander la grâce présidentielle et les condamnations sont exécutées dans les 24 ou 48 heures.
700 soldats fusillés
Si le nombre total de fusillés pour l’exemple et de soldats exécutés sommairement est incertain, les historiens estiment qu’il s’élève à près de 700 soldats.
Le combat pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple de la Première Guerre mondiale est un combat historique de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH).
C’est l’avocat, journaliste, député radical-socialiste et ligueur Paul Meunier qui s’est battu, à l’époque, contre les…