Le 9 août 1945, conformément à ses engagements pris à Yalta, l’URSS déclare la guerre au Japon et lance une opération militaire contre les forces impériales japonaises en Mandchourie occupée (une région industrielle majeure située au Nord-Est de la Chine), en Mongolie-Intérieure et en Corée.
L’offensive foudroyante de l’Armée rouge en Mandchourie
En moins de trois semaines, l’Armée rouge détruit ce pilier militaire de l’empire nippon en Asie continentale, acquis dans les années 1930. Cette opération mobilise plus d’un million et demi de soldats soviétiques, accompagnés de volontaires chinois communistes, dans une guerre-éclair d’une grande efficacité stratégique. La bataille de Mudanjiang (13 – 16 août 1945), une ville stratégique porte d’entrée de la Mandchourie et forteresse défensive des Japonais illustre la percée soviétique.
Loin d’être un épiphénomène, cette campagne militaire soviétique a précipité la chute du Japon. Les élites japonaises, autant inquiètes de cette progression soviétique sur le continent que des bombardements…