Liberté Actus
qrcode:https://liberte-actus.fr/1052

Cet article est lisible à cette adresse sur le site Liberté Actus :

https://https://liberte-actus.fr/1052

Flachez le qrcode suivant pour retrouver l'article en ligne

Le 21 janvier 1919

L’Irlande proclame son indépendance

Accès abonné
Temps de lecture : 3 minutes

Mot-clé

Irlande

La guerre d’indépendance irlandaise a marqué un tournant majeur dans l’histoire de l’Irlande. Le 21 janvier 1919, l’indépendance était proclamée, malgré l’opposition des Britanniques qui dominaient l’île depuis le Moyen âge.

Retour sur cet épisode.

Le mouvement national et l’affirmation du Sinn Féin

Depuis la fin du XIXe siècle, le mouvement nationaliste irlandais réclamait une autonomie, connue sous le nom de Home Rule, tout en envisageant une indépendance à long terme. En 1914, le Parlement britannique adopte le Home Rule, mais sa mise en œuvre est retardée en raison de la Première Guerre mondiale.

La participation de l’Irlande à l’effort de guerre divise les nationalistes, certains soutenant cette décision pour favoriser l’obtention de l’autonomie, tandis qu’une minorité, dirigée par les Irish Volunteers, refuse et se prépare à une insurrection. Le soulèvement de Pâques en avril 1916 constitue l’un des événements de l’histoire de l’Irlande. Cette rébellion visait à proclamer l’indépendance. La réaction brutale des britanniques a renforcé le soutien populaire à la cause et favorisé l’essor du Sinn Féin (« nous-mêmes »), le parti nationaliste partisan d’une indépendance totale.

En décembre 1918, le Sinn Féin remporte une victoire écrasante lors des élections générales, obtenant 70 % des sièges irlandais. Fidèles à leur promesse, les élus du Sinn Féin boycottent le Parlement de Westminster et forment une Assemblée nationale, le Dáil Éireann, qui proclame l’indépendance de l’Irlande, le 21 janvier 1919. Ce jour marque le début de la guerre d’indépendance.

La partition de l’Irlande et ses conséquences

L’IRA (l’Armée républicaine irlandaise), branche armée du Sinn Féin dirigée par des personnalités comme Michael Collins et composée des Irish Volunteers, adopte des tactiques de guérilla. La répression britannique conduit à une escalade de la violence. Des événements tragiques, tels que le Bloody Sunday du 21 novembre 1920 à Dublin, l’illustrent. Ce jour-là, les hommes de Michael Collins assassinent 14 agents britanniques, et en représailles, les troupes anglaises tirent sur la foule lors d’un match de football, tuant 14 civils.

Le 11 juillet 1921, un cessez-le-feu est déclaré après des mois de négociations. La signature du traité anglo-irlandais le 6 décembre 1921 met fin au conflit, établissant l’État libre d’Irlande (qui deviendra la République irlandaise), tout en laissant l’Irlande du Nord au sein du Royaume-Uni. En effet, la majorité anglicane de cette région refuse l’indépendance. Ce compromis divise les nationalistes et provoque la guerre civile irlandaise (1922-1923) entre partisans et opposants au traité. La guerre d’indépendance irlandaise a fait environ 2 300 victimes. L’évacuation des troupes anglaises de l’Irlande du Sud a marqué la fin de la domination britannique sur la majeure partie de l’île. Cependant, les tensions en Irlande du Nord et la partition ont laissé un héritage de conflits qui perdurera jusque dans les années 1970.

Aujourd’hui, la guerre d’indépendance reste un symbole de la lutte irlandaise pour la liberté. En Irlande du Nord, le Sinn Féin s’impose depuis 2022 comme la principale force politique sans être majoritaire. Devenu moins nationaliste, pacifiste et plutôt progressiste, il prétend perpétuer l’héritage patriotique irlandais et prône la réunification.

Message d'abonnement

Ces articles peuvent vous intéresser :

Soutenez-nous

Faire un don

En 2024, nous avons bâti un journal unique où les analyses se mêlent à l’actualité, où le récit se mêle au reportage, où la culture se mêle aux questions industrielles et internationales. Faites un don pour continuer l’aventure.