Soixante ans plus tard, cet exploit résonne encore comme un témoignage de la réussite scientifique soviétique.
Une prouesse technique sans précédent de la course à l’espace
Lorsque le vaisseau Voskhod II s’élance depuis le cosmodrome de Baïkonour, l’Union soviétique s’apprête à marquer une nouvelle avancée dans la conquête spatiale, après Spoutnik (premier satellite), Laïka (premier être vivant en orbite), Gagarine (premier homme envoyé dans l’espace) ou Terechkova (première femme cosmonaute). Une fois atteint l’orbite terrestre, Leonov revêt sa combinaison et s’engage dans le sas gonflable, il ouvre l’écoutille et s’élance dans le vide. Pendant 12 minutes, il flotte au-dessus de la Terre, relié à son vaisseau par un cordon ombilical.
Sur son casque : les initiales de son pays en lettres cyrilliques : « CCCP ». Cette sortie historique n’est pas sans péril. Sa combinaison, sous l’effet du vide, se dilate et l’empêche de rentrer dans le sas. Son co-équipier ne peut le secourir. Avec sang-froid, il prend le risque de dépressuriser légèrement son scaphandre, lui permettant de regagner l’habitacle in extremis. Cet exploit démontre la bravoure de Leonov, mais aussi les limites des…