À l’été 1945, l’Allemagne nazie a déjà capitulé. Le Japon, son allié dans le Pacifique, est affaibli et isolé. Aux conférences de Yalta et Potsdam, le principe de l’entrée en guerre de l’URSS au profit des États-Unis contre le Japon est acté. En outre, des négociations de reddition sont en cours avec des diplomates japonais. Pourtant, les 6 et 9 août, les États-Unis larguent deux bombes atomiques sur Hiroshima, puis Nagasaki, provoquant instantanément la mort de plus de 100 000 personnes, femmes, enfants, vieillards. Les jours et années qui suivent alourdiront le bilan, les effets des radiations semant cancers, malformations et un traumatisme moral tenace.
Loin d’être un « mal nécessaire », ces bombardements furent un acte de démonstration de force unilatéral, adressé à l’allié soviétique au sommet de sa puissance en Europe de l’Est. Une entrée spectaculaire dans le monde d’après-guerre, marquée du sceau de la terreur atomique.
Les cendres de la dissuasion, les craintes de l’opinion
Ce double massacre a jeté les bases d’un nouvel ordre…