Né en 1891, aîné d’une famille de onze enfants, Georges Vasseur descendit à la mine dès l’âge de 13 ans, après avoir obtenu son certificat d’études. Il rejoint le syndicat des mineurs du Pas-de-Calais au lendemain de la catastrophe de Courrières de 1906. Rapidement considéré comme un agitateur, il est licencié une première fois par la Compagnie de Liévin en 1910.
Il effectue son service militaire de 1912 à 1914 avant d’être mobilisé en août 1914. Sergent, il est blessé en 1915, mais revient deux fois au front après quelques jours d’hôpital. Georges Vasseur aura passé au total trente-deux mois consécutifs dans les tranchées comme chef de section de mitrailleurs.
Secrétaire de section de Sains-en-Gohelle et membre du comité régional PCF du Nord
Adhérent du parti socialiste SFIO depuis 1917, secrétaire de la section de Sains-en-Gohelle et secrétaire de la section syndicale des mineurs, il est élu conseiller municipal en 1919 et le reste jusqu’en 1925. Son activisme lors du mouvement de grève de 1920 sur la concession de Nœux, lui vaut d’être condamné à deux reprises pour « entraves à la liberté du travail ». Licencié, il ne parvient pas à retrouver d’emploi dans les mines et devient puisatier, puis ouvrier agricole.
Il est élu secrétaire de la section communiste de Sains-en-Gohelle en 1921, après le Congrès de Tours, et le reste jusqu’en 1939. Georges Vasseur siège au comité régional de la région Nord du PC pendant toutes les années vingt. Délégué au IVe congrès du Parti communiste de Clichy en janvier 1925, Vasseur avait suivi une formation de trois mois à l’École léniniste de Bobigny d’octobre à décembre 1924.
Correspondant régulier de L’Enchaîné, il anime de nombreuses réunions publiques dans le Pas-de-Calais en tant que délégué à la propagande.
Secrétaire départemental du Secours rouge international puis de l’ARAC
À partir de 1928, Georges Vasseur s’occupe du secrétariat régional du Secours rouge international (SRI) jusqu’en 1930, avant d’être nommé secrétaire de la Fédération du Pas-de-Calais du SRI.
Emprisonné pendant huit jours pour distribution de tracts contre l’occupation de la Ruhr lors de la grève des mineurs unitaires de 1923, il est incarcéré pendant six mois en 1925 pour « outrage à magistrat et propagande révolutionnaire ». Le Parti communiste mène une campagne active pour sa libération. Vasseur est à nouveau emprisonné en 1927 pour « propagande antimilitariste », en 1929 pour « outrages à magistrat » et enfin en 1931 pour « outrages et violences » lors d’une manifestation.
Candidat aux élections municipales de Sains-en-Gohelle puis de Liévin ainsi qu’aux élections cantonales dans le canton d’Houdain, Georges Vasseur est l’un des candidats de la liste communiste aux législatives de 1924. Il représente par la suite le PCF lors des législatives dans la circonscription de Béthune en 1928, lors des législatives partielles de 1931, en 1932 et en 1936.
Embauché à la mairie de Liévin après la victoire de Joseph Thiébaut lors des municipales de 1935, Georges Vasseur était secrétaire de la Fédération du Pas-de-Calais de l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC) à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Au plan local, il était aussi secrétaire de la section de Liévin des Amis de l’Union soviétique et secrétaire de la section de Liévin du Secours populaire, qui avait succédé au SRI.
Traumatisé par la signature du Pacte germano-soviétique qui heurtait ses convictions antimilitaristes et antifascistes, Georges Vasseur rompit brutalement et définitivement avec le PCF en septembre 1939. Il cessa dès lors toute activité politique jusqu’à sa mort, survenue à Angres en 1946.
