Sur 1.664 ouvriers descendus à quelque 300 mètres sous terre le matin, 1.099 trouveront la mort. En pertes humaines, c’est la plus importante catastrophe industrielle qu’ait jusqu’à ce jour connue la France. La catastrophe de Courrières. Elle aurait pu être évitée et elle entraînera des modifications de la législation du travail par la grève et les actions, violemment réprimées, qu’elle suscitera. 119 ans et des dizaines de milliers de morts au travail plus tard en France, les leçons sont-elles tirées ? On en doute…
Le délégué-mineur alerte…
Le 10 mars 1906, peu après 6 h 30, une violente secousse est ressentie dans les petites villes de Billy-Montigny, Méricourt, Sallaumines et alentours. Des communes imbriquées les unes aux autres, sur moins de 5 km, comme toutes celles du Bassin minier Nord-Pas-de-Calais.
Elles comptent notamment trois fosses [1] à Billy-Montigny (Fosse 2 dite Auguste Lavaurs), Méricourt (Fosse 3 dite Lavaleresse ou Boca) et Sallaumines (Fosse 4/11 dite Sainte-Barbe ou C. Derome). Toutes appartiennent à la Compagnie des mines de Courrières, ville située à 15 km de la catastrophe.
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