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Par JÄNNICK Jérémy — Compagnie des mines de Courrières, Domaine public
10 mars 1906, la catastrophe de Courrières

Aujourd’hui encore, on meurt pour le profit patronal

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Temps de lecture : 7 minutes

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Histoire

Rares sont les catastrophes au travail qui provoquent plus de quelques dizaines de morts. C’est pourquoi, ce qu’on a appelé la catastrophe de Courrières (Pas-de-Calais), le 10 mars 1906, a laissé une trace indélébile dans la mémoire ouvrière.

Sur 1.664 ouvriers descendus à quelque 300 mètres sous terre le matin, 1.099 trouveront la mort. En pertes humaines, c’est la plus importante catastrophe industrielle qu’ait jusqu’à ce jour connue la France. La catastrophe de Courrières. Elle aurait pu être évitée et elle entraînera des modifications de la législation du travail par la grève et les actions, violemment réprimées, qu’elle suscitera. 119 ans et des dizaines de milliers de morts au travail plus tard en France, les leçons sont-elles tirées ? On en doute…

Le délégué-mineur alerte…

Le 10 mars 1906, peu après 6 h 30, une violente secousse est ressentie dans les petites villes de Billy-Montigny, Méricourt, Sallaumines et alentours. Des communes imbriquées les unes aux autres, sur moins de 5 km, comme toutes celles du Bassin minier Nord-Pas-de-Calais.

Elles comptent notamment trois fosses [1] à Billy-Montigny (Fosse 2 dite Auguste Lavaurs), Méricourt (Fosse 3 dite Lavaleresse ou Boca) et Sallaumines (Fosse 4/11 dite Sainte-Barbe ou C. Derome). Toutes appartiennent à la Compagnie des mines de Courrières, ville située à 15 km de la catastrophe.

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Notes :

[1Fosses : sites d’extraction pouvant descendre jusqu’à 1.200 m dans le Nord-Pas-de-Calais. Dans le Pas-de-Calais, elles sont désignées par des numéros, dans le Nord par des noms de personnalités.

[2Moulinage : permet de prendre place dans la cage (ascenseur pour descendre et remonter du fond) qui comporte plusieurs niveaux.

[3Homme d’about : ouvrier chargé de tout l’entretien, mécanicien, charpentier…

[4Porion : « poireau » en Picard, agent de maîtrise ; péjoratif car il regarde les autres travailler, debout comme un poireau.

[5EUROGIP est un groupement d’intérêt public entre la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) et l’Institut national de recherche et de sécurité (Inrs).

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