Cet article est le premier d’une série que Liberté Actus propose en collaboration avec la Société des Amis de Louis Aragon et Elsa Triolet, dans le cadre du 80e anniversaire du prix Goncourt décerné à Elsa Triolet.
Les Amis de Louis Aragon et Elsa Triolet, dans la tradition des grandes sociétés littéraires françaises, interviennent sur l’image massivement diffusée des deux écrivains les plus présents et les plus discutés du XXe siècle.
Cette intervention ne se limite pas aux écrits nourris des combats du siècle. Au-delà du sort réservé aux œuvres d’Aragon et d’Elsa Triolet, la Société entend agir contre les menaces ordinaires, totalitaires ou politiques qui pèsent sur la culture.
Par Marie-Thérèse Eychart, Maître de conférences honoraire à l’université de Lille. Éditrice d’Elsa Triolet et d’Aragon
À cette époque, Elsa Triolet n’était pas une débutante. Si ses romans en russe étaient inconnus en France, dès ses premiers écrits en français, elle avait acquis une certaine notoriété. En 1938, Bonsoir, Thérèse avait été admiré par Sartre et Nizan et en 1942 Mille Regrets avait soulevé l’enthousiasme de Roger Martin du Gard et de Max Jacob. Écrit pour contourner la censure, on y…