Par François Eychart, Secrétaire de la Société des Amis de Louis Aragon et Elsa Triolet
Cette pléiade qui a mis des années à venir a été réalisée sous la direction d’Olivier Barbarant avec la collaboration de Marie-Thérèse Eychart et Dominique Massonnaud. La remarquable présentation, courte, mais très dense, restitue bien la richesse des essais littéraires d’Aragon qui apportent leur lumière à l’histoire littéraire française. Le lecteur peut ainsi avoir accès, dans leur continuité, à des textes comme Une Vague de rêve (en fait, le premier manifeste surréaliste), Traité du style, Pour un réalisme socialiste, La Lumière de Stendhal, Pour expliquer ce que j’étais, Je n’ai jamais appris à écrire et quelques autres dont D’un grand art nouveau, la recherche, avec les commentaires et l’appareil explicatif que le temps a rendu nécessaires, et qui sont, il faut le dire, eux aussi remarquables.
Pour autant, cette pléiade n’offre pas tous les textes indispensables à la connaissance d’Aragon dont on sait qu’on lui a assez reproché la dimension politique. Cela découle du parti pris de Gallimard de s’en tenir à un seul tome. Il manque donc certains textes des années 30, c’est-à-dire des années…