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Cahiers de l’Institut CGT d’histoire sociale

L’extrême droite, le 6 février et le CNR au programme

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Mise à jour le 24 octobre 2024
Temps de lecture : 3 minutes

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CGT Syndicalisme Revues

Lifting réussi pour les Cahiers de l’Institut CGT d’histoire sociale. Pour son numéro 169, la revue d’histoire trimestrielle éditée par la CGT change de format et passe au format poche.

Le dossier central du numéro s’interroge : «  Le Rassemblement national est-il d’extrême droite ? ». Jérôme Beauvisage répond sans détour par l’affirmative, soulignant que « L’habileté politique de Marine Le Pen réside moins dans sa capacité à produire des idées nouvelles que dans sa capacité à produire un système d’explicitation globale du monde. […] Finalement, elle est surtout l’apologiste d’un nationalisme fermé recherchant une unité nationale mythique et altérophobe en joignant aux valeurs sociales de gauche des valeurs politiques de droite ».

L’histoire sociale permet souvent d’éclairer le présent : en 1936, alors que les Jeux olympiques servent de vitrine au IIIe Reich, 6 000 athlètes antifascistes venus du monde entier, dont les Français de la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT), participent aux Olympiades populaires de Barcelone.

Les Cahiers de l’Institut CGT d’histoire sociale reproduisent aussi la charte du Conseil national de la Résistance, suivie d’un texte de Sophie Binet reprenant son allocution de mars 2024 pour célébrer les quatre-vingts ans du programme du CNR.

Réagissant aux événements en Kanaky Nouvelle-Calédonie, l’historien Alain Ruscio, spécialiste de la colonisation, s’intéresse à la formation des milices armées, «  habituelle dans les colonies de peuplement en proie aux révoltes des colonisés où elles furent parties intégrantes de la culture coloniale  ». Ainsi, explique Alain Ruscio, dès 1955, lors de la guerre d’indépendance algérienne, des unités territoriales constituées de civils armés, mobilisables en permanence, sont mises sur pied. Elles comptent 25 000 hommes à Alger, dont 2 500 en permanence sur le pied de guerre.

Les Cahiers de l’Institut CGT d’histoire sociale reviennent aussi sur la journée du 6 février 1934. La manifestation des ligues nationalistes à Paris a-t-elle été une tentative de coup de force fasciste ? Les Cahiers de l’IHS posent, eux, la question : « Que se serait-il passé si le dernier barrage policier avait cédé ? Ou bien si le colonel de La Rocque n’avait pas donné un ordre de dispersion ? »

Comme d’habitude, ce numéro des Cahiers de l’Institut CGT d’histoire sociale s’achève par un tour d’horizon de l’activité des différents IHS des Unions départementales CGT et par quelques comptes-rendus d’ouvrages.

On peut s’abonner aux Cahiers de l’Institut CGT d’histoire sociale sur le site internet de l’IHS au tarif de 36 € et au tarif préférentiel de 28 € pour les syndiqués de la CGT.

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