Trois expositions, ou haltes artistiques, permettent de saisir la richesse de leur œuvre.
Un voyage dans l’œuvre conjointe au Grand Palais
La grande exposition du Grand Palais rend hommage à Jean Tinguely, Niki de Saint Phalle et à leur ami Pontus Hultén, figure majeure de l’art moderne européen. Elle retrace quarante ans de création, entre expérimentations mécaniques et fantasmagories colorées.
On y découvre d’abord le travail de Tinguely dans les années 1950, influencé par le suprématisme russe (Malévitch, El Lissitzky). Ses sculptures géométriques, motorisées, prennent vie sous forme de mobiles absurdes et poétiques. L’exposition montre aussi ses œuvres aujourd’hui disparues, comme Homage to New York (1960), machine s’autodétruisant sous les yeux du public.
En regard, l’œuvre de Niki de Saint Phalle explose littéralement à travers ses fameux « tirs » — toiles créées en tirant sur des poches de peinture — et ses Nanas, sculptures colorées et rondes, incarnations joyeuses de la femme moderne. Autodidacte, elle revendique une forme d’art brut, influencée notamment par Dubuffet.
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