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Louis Aragon par Man Ray - Domaine Public
Culture

Surréalisme et communisme, un compagnonnage logique !

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Mise à jour le 28 février 2025
Temps de lecture : 3 minutes

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PCF Art

Le 7 février dernier, sous la coupole de l’espace Niemeyer à Paris, le Parti communiste organisait une soirée de lectures/discussion « C’est complètement surréaliste  ! Communisme, art, révolution ». Un événement en écho au centenaire du mouvement surréaliste et à la formidable rétrospective du centre Pompidou.

La soirée commence par la lecture de dialogues des surréalistes au moment de leur adhésion de groupe au PCF  ; les textes lus montrent bien les dissensions des acteurs du mouvement surréaliste sur cette adhésion. Antonin Artaud, par exemple, n’a pas suivi les majoritaires.

Les raisons d’une adhésion

Olivier Barbarant, poète et critique littéraire, ainsi que Guillaume Roubaud-Quashie sont revenus sur la Genèse de cette adhésion au jeune Parti communiste. Le mouvement surréaliste était né après la Première Guerre mondiale, tout comme le PCF  ; l’un et l’autre étaient nés des combats et du refus de la guerre.

C’est la guerre du Rif au Maroc sous protectorat français qui va rapprocher les deux groupes, notamment sous l’impulsion de Paul-Vaillant Couturier. Parmi les textes communs, un des plus connus est le tract « la Révolution d’abord et toujours  ! » du 26 août 1925. En janvier 1927, les surréalistes adhèrent au Parti communiste. En 1931, sur les lieux occupés par le Parti communiste actuellement, place du colonel Fabien, se déroule la contre-exposition coloniale appelée « la vérité sur les colonies », à l’initiative des surréalistes et des communistes.

Mais malgré ce compagnonnage, les liens se desserrent. La conférence internationale des écrivains révolutionnaires, en novembre 1930, à Kharkov, à laquelle participent Louis Aragon et Georges Sadoul marque une rupture de l’internationale communiste avec les surréalistes. Face à la montée du fascisme, les communistes souhaitent mettre en avant la littérature prolétarienne et rejettent le surréalisme, mouvement jugé trop provocateur.

Si Louis Aragon reste au PCF et que Paul Éluard y revient pendant la Seconde Guerre mondiale, André Breton et ses affidés quittent définitivement le PCF. André Breton se rapprochera même de Léon Trotsky par la suite…

Une soirée très intéressante pour jauger le rapport entre la création et le politique  ; en 1966, au Comité central d’Argenteuil, le PCF fixa une ligne émancipatrice de la création artistique sous l’égide de Louis Aragon. La boucle était bouclée.

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