Liberté Actus
qrcode:https://liberte-actus.fr/1900

Cet article est lisible à cette adresse sur le site Liberté Actus :

https://https://liberte-actus.fr/1900

Flachez le qrcode suivant pour retrouver l'article en ligne

Edmond François Calvo - La Bête est morte, La guerre mondiale chez les animaux, 1944 - Halloween HJB - CC BY-NC-SA 2.0
Bande dessinée

La BD « La Bête est morte ! » mise à l’honneur de la bibliothèque Richelieu.

Accès libre
Mise à jour le 21 novembre 2025
Temps de lecture : 2 minutes

Mots -clé

Seconde Guerre mondiale Exposition Histoire À lire

Chef-d’œuvre d’Edmond François Calvo (1892-1957), La Bête est morte ! occupe une place éminente dans l’histoire française du neuvième art. Publiée à la Libération, cette œuvre majeure fut pourtant conçue dans la clandestinité, durant l’Occupation.

Le scénario, imaginé par Victor Dancette, directeur des éditions Générale Publicité (G.P.), et pour le premier fascicule par Jacques Zimmermann (1899-1977), publiciste marqué par l’expérience des camps de prisonniers en Allemagne, confère à l’album une profondeur historique et symbolique exceptionnelle.

La Bête est morte ! se présente comme un récit d’histoire immédiate, une chronique de la Seconde Guerre mondiale transposée sous la forme d’une fable animalière. Les lapins et écureuils incarnent les Français, les loups représentent les Allemands, tandis que les hyènes symbolisent les Italiens. Ce choix allégorique permet à Calvo et Dancette de contourner la censure et de donner une portée universelle à leur témoignage.

Par son graphisme foisonnant, son ton satirique et son message antifasciste, l’ouvrage s’impose comme une œuvre unique dans la bande dessinée française d’après-guerre. Plus qu’un simple document historique, La Bête est morte ! témoigne du pouvoir de la bande dessinée à traduire les drames de son époque avec une sensibilité artistique et politique rare.

La Bibliothèque nationale de France replace l’œuvre dans son contexte en proposant des visuels (affiches, tracts, photographies) de l’époque ; de quoi mieux comprendre le regard du dessinateur et des scénaristes sur leur époque. L’exposition offre également un regard sur la guerre mondiale dans le monde en relation avec les planches de la bande dessinée : Asie, Afrique…

Enfin, la bande dessinée ne fait pas l’impasse sur les aspects les plus horribles de la guerre, entre la déportation des juifs et le massacre d’Oradour-sur-Glane.

L’exposition est à voir à la BnF Richelieu (5 rue Vivienne) jusqu’au 1er février 2026.

Message d'abonnement

Ces articles peuvent vous intéresser :

1937-1938 L’enfer de Nankin

Ce 13 décembre, des millions de Chinois se recueillent à l’occasion de la 88ᵉ commémoration du massacre de Nankin, commis par l’Armée impériale japonaise, qui a causé la mort de près de 300 000 personnes.

Soutenez-nous

Faire un don

En 2024, nous avons bâti un journal unique où les analyses se mêlent à l’actualité, où le récit se mêle au reportage, où la culture se mêle aux questions industrielles et internationales. Faites un don pour continuer l’aventure.