Sanofi, entreprise pharmaceutique française, a annoncé un projet d’investissement de 1,3 milliard d’euros pour ouvrir une nouvelle usine… en Allemagne. Le BioCampus de Francfort, ouvert depuis 1923, va bénéficier d’une modernisation pour un total de 36.000 mètres carrés d’envergure d’ici à 2029.
Alors que la France espérait décrocher cet investissement pour pouvoir réindustrialiser le secteur pharmaceutique, c’est finalement en Allemagne que vont se dérouler la suite des opérations. Sanofi et son PDG Frédéric Oudéa, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy au budget et ancien directeur général de la Société générale, avait pourtant réfléchi à la France en premier lieu.
C’est au détriment de sa propre industrie nationale que Sanofi prend cette décision, en ayant pourtant bénéficié d’aides publiques, tant françaises qu’allemandes, étant donné que le gouvernement fédéral allemand a été décisif dans la prise de décision de Sanofi.
On en déduit facilement que le groupe pharmaceutique se dirige là où est l’argent et non là où sont les besoins, notamment d’industrialisation et d’emplois français.
Le premier secrétaire du PCF Fabien Roussel réagissait dimanche 4 août sur le réseau social X : « Après s’être gavé d’aides publiques, Sanofi installe sa nouvelle usine en Allemagne […] Prends l’oseille et tire-toi, telle est leur devise ».