Une heure avant l’interview du président, le Nouveau Front populaire décide de s’entendre sur la candidature de Lucie Castets, qui estime être une candidate « crédible et sérieuse ». Demande irrecevable selon Emmanuel Macron : « Il est faux de dire que le Nouveau Front populaire aurait une majorité, quelle qu’elle soit. » Selon lui, « personne ne peut appliquer son programme » et il est nécessaire que ces partis, unis contre l’extrême droite au second tour, fassent des « compromis », car c’est ce « qu’attendent nos compatriotes », appelant les partis du front républicain anti-RN à « s’unir ».
De son côté, la gauche s’indigne de ce refus et du non-respect des résultats des législatives, ce qui « pourrait mener à la politique du pire », déclare Olivier Faure. Les représentants du Nouveau Front populaire estiment que le président doit respecter ses engagements et nommer un premier ministre fidèle aux résultats, sans quoi, il ne respecterait pas « le choix des électeurs ».
Alors que Gabriel Attal a demandé à deux élus de consolider un « pacte de coalition » susceptible « d’attirer la gauche et la droite républicaine », Bruno Retailleau a proposé lundi, avec la Droite républicaine de Laurent Wauquiez un « pacte législatif » pour faire adopter des textes « d’urgence » sans pour autant participer à une coalition. Les stratèges élyséens estiment qu’une alliance s’est nouée entre le camp présidentiel et la Droite républicaine afin de faire réélire la présidente sortante de l’Assemblée nationale, ce qui constituerait un début de coalition. Preuve que la gauche ne serait pas en mesure de former une quelconque majorité, car le noyau politique serait plutôt « au centre, voire au centre-droit ».
De toute évidence, Emmanuel Macron entend encore dicter la politique du futur exécutif, il déclare qu’il ne reviendra pas sur la réforme des retraites et qu’il faut avancer sur les sujets d’insécurité, d’immigration, d’accès aux services publics… Mais pour le moment, il espère pouvoir se concentrer sur les jeux et estime qu’il faut une « trêve politique et olympique ». Il n’a toujours pas fixé de date claire pour nommer un Premier ministre et un gouvernement.